Des écoles trop bruyantes? Des solutions existent. L'exemple de Verviers

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Des écoles trop bruyantes? Des solutions existent. L'exemple de Verviers

71 à 89 décibels en classe. 89 à 95 décibels dans la cour de récréation. Ce sont les niveaux sonores enregistrés dans des écoles du Brabant Flamand. Pareille étude a été effectuée dans les établissement bruxellois et le constat n’est guère plus reluisant. Principalement dans les réfectoires et les salles de gym. Quand on sait qu’une exposition quotidienne d’une heure à 90 décibels est déjà néfaste pour l’ouïe, cette pollution sonore inquiète.

D’où une récente interpellation de la députée Ecolo Barbara Trachte sur ces pollutions sonores à la ministre de l’Education, Marie-Martine Schyns. Nous nous sommes rendus à Verviers pour en savoir plus.

"Il y a du bruit dans notre école à la garderie, dans la cour". " Quand c’est midi, quand on mange, il y a du bruit", confirment les enfants de l’école communale d’Hodimont. 

Un temps calme imposé à midi

A l’école communale d’Hodimont, pour permettre aux enfants de manger dans un environnement plus « paisible », un temps calme est imposé. "C’est nécessaire parce que tous les petits, ils ne supportent pas le bruit et alors ils ne veulent pas manger ou ils pleurent. C’est important un quart d’heure, 20 minutes relativement calme", soutient Béatrice Rogister, chargée de l’accueil extra-scolaire Ecole communale Hodimont.

Dans les écoles communales verviétoises, l’acoustique est aussi prise en compte dans l’achat du mobilier comme dans les rénovations.

"On a déjà diminué la hauteur des plafonds pour les nuisances sonores et l’énergie. Chaque fois qu’on rénove les classes, on descend aussi la hauteur de plafond ce qui peut être un facteur très positif et autrement, chaque enseignant installe un petit peu un pacte dans la classe par rapport au bruit, aux moments où on peut faire un peu plus de bruits", explique Sylvia Belly, échevine de l’Instruction publique de Verviers.

Le faux-plafond technique: une bonne idée

Christophe Hermans est acousticien. Pour lui, placer des faux plafonds techniques est une des solutions les plus efficaces et les moins coûteuses dans une école pour en diminuer la pollution sonore. Une pollution sonore générée principalement par la réverbération des cris et chahuts des enfants.

"Dans une école, il faut avant tout tenir compte des contraintes d’une école, c’est-à-dire il faut des matériaux résistants au feu évidemment, sains et solides. Donc tout ce qui est traitement acoustique, ce sont des matériaux en général poreux, relativement fragiles si on les met à portée d’enfants, cela vieillit très mal donc le plafond est une belle surface à traiter parce que, difficilement accessible et c’est quand même une surface importante dans le volume d’une classe, détaille Christophe Hermans. Cela permet aussi un traitement homogène: on a le même effet quel que soit l’endroit où on se trouve dans le local".

Des profs en grève à cause du bruit

Cet acousticien a déjà été appelé par plusieurs écoles. Dont l’une où les profs s’étaient mis en grève par saturation du bruit généré dans l’établissement.

Aujourd’hui, de nouvelles normes existent. La qualité sonore intérieure des locaux est prise en compte dans les dossiers de rénovations et de constructions de bâtiments scolaires déposées sur le bureau de la ministre de l’Education Marie-Martine Schyns. Chez nous, l’école libre de Charneux ou de Saint-Roch Theux ont ainsi été restaurées en profondeur en tenant compte de l’acoustique.

 

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71 à 89 décibels en classe. 89 à 95 décibels dans la cour de récréation. Ce sont les niveaux sonores enregistrés dans des écoles du Brabant Flamand. Pareille étude a été effectuée dans les établissement bruxellois et le constat n’est guère plus reluisant. Principalement dans les réfectoires et les salles de gym. Quand on sait qu’une exposition quotidienne d’une heure à 90 décibels est déjà néfaste pour l’ouïe, cette pollution sonore inquiète.

D’où une récente interpellation de la députée Ecolo Barbara Trachte sur ces pollutions sonores à la ministre de l’Education, Marie-Martine Schyns. Nous nous sommes rendus à Verviers pour en savoir plus.

"Il y a du bruit dans notre école à la garderie, dans la cour". " Quand c’est midi, quand on mange, il y a du bruit", confirment les enfants de l’école communale d’Hodimont. 

Un temps calme imposé à midi

A l’école communale d’Hodimont, pour permettre aux enfants de manger dans un environnement plus « paisible », un temps calme est imposé. "C’est nécessaire parce que tous les petits, ils ne supportent pas le bruit et alors ils ne veulent pas manger ou ils pleurent. C’est important un quart d’heure, 20 minutes relativement calme", soutient Béatrice Rogister, chargée de l’accueil extra-scolaire Ecole communale Hodimont.

Dans les écoles communales verviétoises, l’acoustique est aussi prise en compte dans l’achat du mobilier comme dans les rénovations.

"On a déjà diminué la hauteur des plafonds pour les nuisances sonores et l’énergie. Chaque fois qu’on rénove les classes, on descend aussi la hauteur de plafond ce qui peut être un facteur très positif et autrement, chaque enseignant installe un petit peu un pacte dans la classe par rapport au bruit, aux moments où on peut faire un peu plus de bruits", explique Sylvia Belly, échevine de l’Instruction publique de Verviers.

Le faux-plafond technique: une bonne idée

Christophe Hermans est acousticien. Pour lui, placer des faux plafonds techniques est une des solutions les plus efficaces et les moins coûteuses dans une école pour en diminuer la pollution sonore. Une pollution sonore générée principalement par la réverbération des cris et chahuts des enfants.

"Dans une école, il faut avant tout tenir compte des contraintes d’une école, c’est-à-dire il faut des matériaux résistants au feu évidemment, sains et solides. Donc tout ce qui est traitement acoustique, ce sont des matériaux en général poreux, relativement fragiles si on les met à portée d’enfants, cela vieillit très mal donc le plafond est une belle surface à traiter parce que, difficilement accessible et c’est quand même une surface importante dans le volume d’une classe, détaille Christophe Hermans. Cela permet aussi un traitement homogène: on a le même effet quel que soit l’endroit où on se trouve dans le local".

Des profs en grève à cause du bruit

Cet acousticien a déjà été appelé par plusieurs écoles. Dont l’une où les profs s’étaient mis en grève par saturation du bruit généré dans l’établissement.

Aujourd’hui, de nouvelles normes existent. La qualité sonore intérieure des locaux est prise en compte dans les dossiers de rénovations et de constructions de bâtiments scolaires déposées sur le bureau de la ministre de l’Education Marie-Martine Schyns. Chez nous, l’école libre de Charneux ou de Saint-Roch Theux ont ainsi été restaurées en profondeur en tenant compte de l’acoustique.

 

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