Comme aux Ardentes, Solidaris mène une opération de prévention contre le harcèlement sexuel aux Francofolies de Spa jusque dimanche. « Nous sommes présents aux Francos avec la traditionnelle distribution de préservatifs et de bouchons d’oreilles. Mais en plus de cette distribution et de l’espace Chill out (kiné, barbier,coiffeur), Solidaris et ses associations se mobilisent et proposent un dispositif anti-harcèlement. Ce dispositif est en 2 volets. D’une part la prévention, qu’est-ce que la notion de consentement… et d’autre part, un accueil, une écoute, une prise en charge pour les éventuelles victimes, témoins de harcèlement”, explique Mélissa Martin, Chargée de communication chez Solidaris.
Enquête édifiante
L’été dernier, Plan International a publié les résultats d’une enquête menée en festivals. Plus de 600 festivaliers de 16 à 24 ans ont été interrogés et les conclusions de cette enquête révèlent que 60% des sondés reconnaissent que le harcèlement sexuel est un problème fréquent dans les festivals. 1 fille sur 6 révélait en avoir été victime au moins une fois en festival au cours des 3 dernières années. 40% des témoins avouaient s’éloigner simplement sans agir. Face à ce phénomène, les Francofolies de Spa, Solidaris et ses partenaires du Réseau (Latitude Jeunes et le Centre de planning familial des FPS ont décidé de s’unir et proposent une action de sensibilisation à la notion de consentement sexuel.
Consentement plutôt que harcèlement
« La notion de consentement est plus positive. Sensibiliser au harcèlement, c’est agir en réaction, souvent quand c’est trop tard. Nous souhaitons davantage agir en prévention et éduquer à la vie sexuelle et affective. Cette sensibilisation est effectuée par une équipe formée qui se déplace sur le site des Francofolies et dans le camping. Ces actions ne signifient pas que rien ne sera fait pour les victimes au sein du festival. Un espace de prise en charge est prévu afin que les victimes de harcèlement puissent être accompagnées par les professionnelles des CPF en fonction de leurs besoins (écoute, repos, pilule du lendemain, un accompagnement vers d’autres services : la sécurité, la Police, le(s) poste(s) de secours… », explique Mélissa Martin.
Il est à noter que toute personne confrontée directement ou indirectement à une situation de harcèlement peut être orientée sur le stand Solidaris. En dehors des heures de permanence, c’est la sécurité qui prend le relais.