Un décor réduit à l’essentiel, un complice musicien, une galerie de personnages. Avec « Pueblo », David Murgia redevient narrateur et reprend son discours. Debout derrière une fenêtre, il regarde à travers les vitres d’en face. Son imagination s’envole et les paroles jaillissent.
Après « Discours à la nation » et « Laïka », l’auteur romain Ascanio Celestini et le comédien David Murgia, originaire de Soumagne, poursuivent leur collaboration. Au coeur de ce nouveau récit théâtral, une clocharde, une caissière de supermarché, un gitan, une tenancière de bar ou encore un manutentionnaire, les plus délaissés de notre société sur lesquels même le regard ne s’attarde pas. Une tribu d’invisibles auxquels cette fable donne une dimension politique.
« Histoire provisoire d’un jour de pluie », au Festival de théâtre à Spa, il y a deux ans, au début de la crise du Covid, était une étape de travail de cette dernière création, aujourd’hui « Pueblo » est enfin sur scène. Contre vents et marées, David Murgia continue à avancer.
La ministre de la Culture, Bénédicte Linard, figure parmi les spectateurs. Cette semaine, elle rencontrera des acteurs culturels et des médias de Verviers. « Pueblo » lui aura donné un avant-goût de ce qui l’attend.
(B. Lousberg)