Les vacances Théatres Stavelot ont débuté ce week-end au coeur de l’Abbaye. Pour ouvrir le bal, une création des VTS : Nos heures souterraines.
Dans le cadre du 75ème anniversaire de la Bataille de Stavelot, Patrice Lefèbvre et Catherine se sont penchés sur les heures sombres stavelotaines lors de la Seconde Guerre mondiale pour ne pas oublier.
Le décor est facile à planter, les caves de l’Abbaye. Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Stavelotains s’y sont réfugiés durant la Bataille de Stavelot. Des bombardements, de la peur, de la mort aussi. Les caves ont accueilli ceux qui voulaient survivre. Patrice Lefebvre et Catherine Righi ont voulu mettre en avant de nombreux témoignages. Et quoi de mieux que le théâtre pour les relater.
"Il y a longtemps déjà que j’avais envie d’évoquer l’histoire de ces caves", nous explique Patrice Lefebvre, coauteur de la pièce. " L’année dernière lors des VTS nous en avons parlé et on s’est dit, avec Catherine Rigui, que l’on pourrait soumettre l’idée aux VTS et ils l’ont accepté".
Des témoignages réels
Dans cette pièce, des jeunes comédiens. Ils interprètent Jeanne, Marthe et Marcelin qui ne sont encore que des enfants durant cette Seconde Guerre mondiale. Durant 55 minutes, ils racontent, sans tricher ce qui s’est réellement passé. D’une naissance sous les bombardements aux assassinats devant leurs yeux.
Pouvoir jouer au coeur même de l’endroit où tout s’est déroulé était, dès lors, un plus pour ces comédiens. "Ça a tout son sens de pouvoir jouer cette pièce dans cet endroit", raconte Muriel Clairembourg, la metteuse en scène. "Ce qui était important pour moi, c’était pouvoir metre de la vie dans tout ce chamboulement".
Mais ces caves ne sont pas les seules à avoir connu des heures sombres. Sarajevo, Daraja, d’autres guerres, d’autres caves.
Ils ont aussi voulu en parler, pour que cela serve de leçon.
Un outil pédagogique
La pièce a également été éditée en livre afin de transmettre un maximum cette part de l’histoire stavelotaine. Il est vente à l’office du tourisme de Stavelot.
Elle pourrait, peut-être aussi, servir d’outil pédagogique pour les enfants de la ville.(M.B)