Pour comprendre Louvain-la-Neuve, le petit rappel historique semble inévitable… En 1968, une crise linguistique éclate au sein de l’université de Louvain qui compte alors des étudiants des deux groupes linguistiques. Les pavés volent et les francophones sont priés de faire leurs bagages à grands coups de « Walen Buiten ».
Cette querelle linguistique couplée à une augmentation de la population estudiantine conduit donc les autorités académiques à déménager l’aile francophone dans le Brabant wallon, à proximité d’Ottignies. Le 2 février 1971, le Roi pose la première pierre de ce qui deviendra Louvain-la-Neuve.
D’un point de vue architectural, la jeune ville se construit sur deux constantes : la brique et le béton. Avec ces deux éléments, les architectes ont pu laisser libre cours à leur imagination. Le béton n’est, par exemple, pas travaillé partout de la même façon. Dans le haut de la ville, il est coulé dans des caissons en bois ; dans le bas, il le sera dans des plaques.
Le musée Hergé
Toute règle possède évidemment ses exceptions. Celle du béton – briques, aussi. Deux bâtiments récents ne présentent pas ces caractéristiques récurrentes : l’Aula Magna conçu par le bureau d’architecte Philippe Samyn et associés et le musée Hergé, créé par l’architecte Christian de Portzamparc. Dominique Maricq du Studio Hergé, explique l’ambition qui se cache derrière le projet :
Le but était de donner un écrin magnifique à l’œuvre d’Hergé. Je crois que ça méritait bien cela. Christian de Portzamparc, comme beaucoup d’artistes, est un grand poète. Il voulait coller à l’histoire de la bande dessinée. La BD, ce sont des images qui sont fractionnées par des lignes horizontales ou verticales. Il a voulu reproduire cela dans son bâtiment qui est jalonné de toute une série d’espaces très lumineux qui sont censés représenter une planche de BD.
A l’intérieur de ce petit bijou d’architecture, vous découvrirez l’œuvre de Georges Remi, dit Hergé, depuis ses débuts comme apprenti bédéiste dans un journal de scouts jusqu’au dernier album de Tintin. Des planches originales, des photos tirées de la documentation personnelle de l’artiste et des objets authentiques, tout est rassemblé pour vous plonger dans l’univers du maître de la ligne claire.
Le musée L
Louvain-la-Neuve abrite un autre musée qui vaut assurément le détour tant pour son bâtiment que pour ses collections. Il s’agit du Musée L. Contrairement au musée Hergé, il répond, quant à lui, parfaitement au cahier des charges de l’architecture néo-louvaniste.
Le bâtiment est sorti des planches à dessin de l’architecte André Jacqmain. Il est l’un des premiers à sortir de terre lors du déménagement de l’université. Son caractère monumental constitue évidemment un pied de nez à tous ceux qui pensaient les francophones incapables de relever ce défi.
Le musée L abrite les collections de l’université de Louvain-la-Neuve. Celles-ci regroupent des œuvres d’art de différentes époques et origines, du matériel scientifique, des pièces initialement destinées à l’enseignement. Ici, vous voyagerez partout dans le monde depuis l’Antiquité jusqu’à l’art moderne.
Avec des collections aussi variées, le risque était évidemment de proposer un parcours muséal déstructuré. Il n’en est rien parce que les équipes du musée L ont eu l’intelligence de construire des ponts entre des univers qui, à première vue, n’ont rien en commun.
Aventure Parc
Après toutes ces découvertes architecturales, vous aurez sans doute envie de vous dégourdir les jambes. Pour terminer votre escapade en terres brabançonnes, nous vous proposons l’Aventure Parc de Wavre.
Situé dans un espace boisé à deux pas de la gare de Wavre, le parc compte 22 parcours d’accrobranches dont les plus simples sont accessibles dès 5 ans et, pour les plus audacieux, des sauts depuis une plateforme située à 20 mètres de haut.