Des bénévoles ont construit un barrage à batraciens à Mangombroux

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En cette période de migration, les batraciens traversent la route du Bois de Jalhay au péril de leur vie pour rejoindre les étangs de Mangombroux et se reproduire. Pour éviter qu'ils ne se fassent écraser, des bénévoles ont installé un barrage.

De février à avril, avec le retour des températures nocturnes plus clémentes, les batraciens sortent d'hibernation et regagnent leurs lieux de naissance pour s’y reproduire. Ils bravent les obstacles et traversent nos routes au péril de leurs vies. C'est le cas notamment sur la route du Bois de Jalhay où on retrouve fréquemment des grenouilles ou des crapauds morts écrasés. Alors pour leur venir en aide, Natagora organise chaque année une opération de sauvetage. Objectif : installer un barrage le long de la route.

Une vingtaine de bénévoles

Samedi 9h du matin, le long de la route du Bois de Jalhay,  équipé de pelle, râteau, bêche, gants et gilet fluo, une vingtaine de bénévoles s'activent pour mettre en place ce fameux barrage à batraciens. Parmi eux, Gustin. "Je creuse des trous pour mettre des seaux. Par la suite, on va mettre une grande bâche. Les batraciens vont vouloir traverser la route pour aller pondre leurs oeufs dans l'étang à côté mais ils ne pourront pas à cause de la bâche. Ils vont alors tomber dans les seaux et nous, on va les récupérer le soir pour les aider à traverser", explique-t-il très justement. Pour ce jeune volontaire, pas question de retrouver encore des cadavres sur la route. "J'aime bien les grenouilles et les crapauds. Je n'ai pas envie qu'ils meurent", répond-il. 

Période de reproduction

En cette période de migration, les batraciens, sortis de leur hibernation, traversent la voirie au péril de leur vie pour rejoindre les étangs de Mangombroux et perpétuer leur espèce. Or sur cette route très fréquentée où la vitesse est élevée, le risque de se faire écraser est considérable. 

150 mètres de bâches

Voilà près de 20 ans que ces « anges gardiens » viennent à leur rescousse. En moins d’une matinée, les volontaires ont installé 150 mètres de bâches et plusieurs dispositifs de sécurité pour guider les amphibiens hors de danger. Une satisfaction collective et personnelle. "Nous sommes des amoureux de la nature", confient-ils.

Lever le pied !

Le barrage placé, les bénévoles vont à présent se relayer matin et soir, pendant un mois et demi, pour effectuer le ramassage des batraciens tombés dans les seaux après avoir buté contre la bâche. Ils en ramassent parfois une centaine en une soirée. "Si on ne fait rien, il y aura de plus en plus d'écrasés. Comme le nombre de batraciens diminue petit à petit, cela veut dire qu'il y aura moins de reproduction. Et l'espèce va donc finir par s'éteindre si ça continue", assure Christian Desart.

Des panneaux invitent les automobilistes à lever le pied à l'approche des étangs! Il en va de la survie de cette espèce, déjà fragilisée par les attaques de ratons laveurs et de hérons.


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