L’abattoir de Saint-Vith a été paralysé par des militants pour la protection des animaux ! La nuit dernière, une septantaine de militants cagoulés ont réussi à pénétrer dans les installations avant de s’y enchaîner. Par cette action, ils voulaient empêcher la mise à mort dans les abattoirs.
Les militants sont arrivés pendant la nuit ! Ils sont une septantaine ! Cagoulés, ils se sont enchaînés pour défendre une cause : la protection animale.
Sur des pancartes en plusieurs langues, on peut lire : « personne ne sera tué aujourd’hui » . Une manière spectaculaire pour eux de protester contre l’abattage.
Dans un premier temps, les manifestants refusent tout dialogue et toute négociation. Les forces de police sont présentes. Elles seront rejointes par une équipe spéciale venue de Bruxelles pour tenter de déloger les militants enchaînés. « On est là pour se mettre entre les victimes et le couteau. Ce que personne ne fait jamais ! C’est inacceptable ! Notre présence aujourd’hui, c’est pour montrer que nous ne sommes pas d’accord que les animaux soient tués et exploités ».
Les militants délogés en début d’après-midi
L’action n’a pas tardé à faire réagir les agriculteurs de la région. Beaucoup d’entre eux n’ont pas pu amener leurs bêtes à l’abattoir ce matin. Après plusieurs tentatives, un dialogue s’installe. « Je peux comprendre qu’il y a des gens qui ne veulent pas manger de la viande. Mais le ne faut pas être égoïste. Il y a 8 milliards d’humains sur la terre. Une bonne partie du globe est avec de l’herbe. L’homme ne peut pas en manger mais bien les ruminants. En fin de course, c’est une chaîne. Nous on mange les bêtes et on a les protéines via ce circuit », explique Ingrid Mertes, Directrice de la Confédération paysanne.
En début après-midi, les militants quittaient les lieux. On ne sait pas d’où ils provenaient. Ni quand ils pourraient récidiver.