Ne vous y trompez pas: nous ne sommes pas à Cap Canaveral mais au camp militaire d’Elsenborn. N’empêche: cette expérience est bien d’ordre spatial: quatre satellites se sont envolés à bord de cette fusée. Quatre satellites... de la taille d’une canette. L’un a été conçu par des élèves de l’Institut Robert Schuman à Eupen.
Stress avant le décollage
Ils travaillent depuis 6 mois sur le projet et autant dire que quelques minutes avant le décollage, c’était le stress. "On doit le faire démarrer dans dix minutes et tout ne fonctionne pas à merveille. On doit vite essayer d’ajuster tout cela, explique Maxime Voisin, un des élèves de l’Institut Robert Schuman. Ici, on est à une altitude de 570m et on enverra le satellite un kilomètre plus haut, à 1600m d’altitude environs. Le parachute, qu’on a aussi fabriqué, doit bien se déployer, il faut qu’il descende bien, que ça mesure, que le gps fonctionne et qu’on le retrouve".
Une antenne faite de matériaux recyclés
Au total, 12 équipes de jeunes de 5ème et 6ème secondaires ont été sélectionnées pour la finale de Cansat belgium. Leur satellite doivent récolter certaine données définies comme la température ou la pression ou l’humidité. A eux de choisir un second objectif scientifique à atteindre. A eux aussi d’assurer la conception, les tests ou l’analyse des données. Ils peuvent compter sur le soutien de leurs professeurs. "C’est une antenne "maison". On a travaillé dessus avec les élèves d’autres sections comme la menuiserie, détaille Etienne Simar, professeur d’électronique à l’Institut Robert Schuman. Tous les matériaux qui la composent ont été recyclés".
Si les nuages ne permettront pas de voir les satellites jusqu’au bout, les GPS à bord le confirment : ils ont bien volé puis atterrit pas loin d’ici. Sans encombre.
Les élèves doivent maintenant analyser toutes les données récoltées par leur satellite avant de présenter leur travail en anglais devant un jury ce 4 mai. Les vainqueurs belges s’envoleront en juin en Bologne en Italie pour la finale européenne. (Au.M)