André, un Disonais de 45 ans, comparaît détenu devant le tribunal correctionnel pour violences conjugales. En 2011, il est condamné à 15 mois de prison pour des motifs indéterminés. En 2015, il est condamné deux fois à des peines de travail pour violences envers sa propre mère et pour avoir agressé sauvagement deux voisins septuagénaires, dont la femme âgée de 78 ans, ainsi que chaque fois pour des rébellions.
En 2021, il purge encore une peine de prison d’où il sort le 26 mars. Et le 31 mars, sa compagne ose enfin déposer plainte, car jusque là, elle avait peur d’être assassinée. « Tous les jours, il m’a frappée depuis sa sortie de prison. Il me menaçait de m’égorger si je le quittais, disait que j’étais à lui » déclare-t-elle. Et lorsque les policiers sont intervenus, cela s’est une nouvelle fois mal passé : violences, menaces, et même crachats lui sont également reprochés.
Mme Lambin, ministère public, se dit ébranlée par ce dossier : « J’avais la boule au ventre en lisant l’état de détresse et de terreur dans lequel vivaient sa compagne et leur fille depuis sa sortie de prison, cinq jours plus tôt. Elle retrace une vie de couple terrible, faite de violences et de harcèlement C’est ainsi qu’il la suivait jusqu’à son travail, et la harcelait jour et nuit par téléphone jusque depuis sa prison. On a ainsi compté jusqu’à 208 appels sur un jour. » Elle réclamait deux ans de prison ferme.
C’est la peine finalement prononcée par le tribunal. (L.B.)