A Verviers et à Dison, la journée des Droits des femmes a décliné arts et combats, avec deux inaugurations et une première cycloparade. Deux ouvrières textiles, syndicalistes et militantes, Barbe Carabin et Marie Mineur, la première dans une fresque, l'autre sous la forme d'un buste, ont pris place dans l'espace public.
Barbe Carabin commence à travailler en 1883, à l'âge de dix ans, elle sera tisserande en usine pendant plus de six décennies en même temps que de militer au sein d'organismes politiques, syndicaux, éducatifs et mutualistes. La voilà à Dison, là où elle a vécu, sur une fresque monumentale créée par Mathilde Leroy.
C'est dans dans le square de la place de la Victoire à Verviers que prend place Marie Mineur, née en 1831 à Hodimont, elle-aussi ouvrière textile, mais aussi militante féministe et laïque. En sculptant son buste en bronze à partir d'un dessin de Félicien Rops, Denise Chanteux lui donne vie.
La journée des Droits des femmes n'est pas passée inaperçue chez nous. Main dans la main, au coeur d'un passé lainier commun, les Centres culturels de Verviers et de Dison donnent une visibilité aux femmes dans l'espace public.
Pourquoi aussi ne pas tisser des liens entre soeurs de combats avec la première édition d'une cycloparade. Avec cette révolution cycliste, chacune remet ainsi en selle ses combats.
Tout est dit et parce que pour les femmes, il n'y a pas que les mots qui comptent, l'égalité se joue, se danse et se chante aussi.