La scène se déroule en trois phases, le 5 mai 2019, à proximité du parc d’Ottomont, à Andrimont. Ce jour là, deux jeunes mineurs se donnent vraisemblablement rendez-vous. Ces deux là sont à couteaux tirés, suite à de précédentes confrontations. L’un des deux est Tarek, un jeune garçon de 15 ans circulant en chaise roulante suite à l’amputation de ses deux jambes après une méningite. Chacun a pris la précaution d’être accompagné, le premier par son frère Aymeric, un grand costaud de 20 ans et Tarek vraisemblablement par un ou plusieurs copains mineurs. La rencontre tournera à la bagarre générale, jusqu’à ce que Aymeric tire une hachette de son sac à dos et en menace les jeunes, faisant fuir tout le monde.
La deuxième phase débute tout de suite après, lorsque Nicolas 39 ans, est averti que ses enfants sont agressés. Ce dernier se saisit d’un couteau et se rend sur place, où il ne reste plus que Tarek. Pourquoi s’en prend-il à lui, il ne peut l’expliquer lui-même. Toujours est-il qu’il fait tomber le jeune handicapé de sa chaise, et dans la mêlée qui s’ensuit, lui donne un coup de couteau qui lui entaille la gorge juste en dessous de l’oreille.
C’est un peu plus tard que commence la troisième phase, lorsque Jonathan (40 ans), un oncle de Tarek qui se baladait dans le coin apprend la castagne qui vient d’avoir lieu et voit son neveu en sang. Il parvient alors à savoir qui est l’auteur du coup de couteau, et se rend directement chez Nicolas où l’affaire tourne à nouveau au pugilat.
Les quatre adultes concernés par cette histoire plus que confuse ont du comparaître devant le tribunal correctionnel, où chacun y va de sa version bien sûr édulcorée. Dans ce contexte incompréhensible, le ministère public s’en tient au constat des faits de coups et blessures, et réclamait des peines allant de 6 à 10 mois de prison.
Mais le tribunal n’a prononcé que des peines de travail, allant de 50 h de travail pour Nicolas Lecloux à 60 h pour Aymeric, et 46 h (soit le minimum) pour deux autres. (L.B.)