Il n’aura pas fallu quinze jours de vie commune pour qu’une femme soit victime de la violence et de la jalousie extrême de son nouveau compagnon. Ce dernier venait de sortir de prison, où il avait déjà passé cinq ans suite à une dizaine de condamnations, dont quatre pour des violences sur compagnes. Il vient d'écoper de 30 mois supplémentaires avec sursis pour un tiers.
C’est le 1er mai 2023 que Sylvie (prénom d’emprunt), qui a déjà 3 enfants, s’installe à Trois-Ponts avec Franco, 38 ans. Sylvie expliquera plus tard que quinze jours à peine après le début de leur cohabitation, une dispute éclate au sein du couple. Franco s’énerve tellement qu’il la saisit par le cou et défonce une porte en la projetant contre elle. Fin mai, une nouvelle dispute finira par le jet d’une bouteille qui blessera Sylvie au genou après avoir explosé contre un mur. C’en est trop, et Sylvie tente de le mettre à porte, mais lui l’a à nouveau saisie par le cou en la coinçant contre un mur e en lui disant qu’il ne partirait jamais en en la menaçant de tuer ses enfants si celle-ci le quittait. Cette fois, une amie est témoin de la scène qu’elle confirmera.
Quelques jours plus tard, la police, alertée par des voisins, doit intervenir au cours d’une dispute où il l’avait à nouveau saisie par le cou et plaquée contre le mur en la menaçant de faire un carnage.
Agressée sur son lit d'hôpital
Mais le bouquet est venu le 29 juin, lorsque Sylvie doit être hospitalisée, on ne sait pour quelle raison. Ce jour là, une dispute éclate à nouveau entre eux, et Franco arrache le baxter de Sylvie, au point que celle-ci doit se réfugier au bureau des infirmières, qui constateront que son lit est maculé de sang. Franco s’est esquivé en emportant ses clefs de voiture et sa carte de banque, grâce à laquelle il videra son compte et celui d’épargne des enfants Des faits qu’il niera, prétendant qu’elle s’était arraché le baxter elle-même ( !) et qu’il possédait déjà sa carte de banque pour nourrir les enfants pendant l’hospitalisation. « Elle s’énerve pour tout et pour rien » dira-t-il.
Une assistante sociale qui suit Sylvie témoignera du fonctionnement agressif et violent de Franco, qui avait fortement perturbé le service de l’hôpital. Elle évoque aussi ses menaces de tuer les enfants de Sylvie, sa jalousie pathologique au point d’obliger Sylvie à regarder par terre en présence d’autres personnes, son hypersexualité à laquelle elle devait se soumettre, ainsi que son addiction aux stupéfiants.
Rebelote
Après quelques jours de séparation, le couple se remet ensemble, mais ça ne va guère durer, puisque le 17 juillet, la police est à nouveau appelée par Sylvie. Elle trouve sa voiture maculée de sang au milieu du rond point de l’autoroute de Malmedy, la vitre arrière explosée et le pare-brise fissuré, avec Franco bien imbibé dormant à l’intérieur et Sylvie arborant un gros coquard à l’œil. Cette fois, ce dernier est arrêté.
C’est toujours détenu que Franco a comparu pour tous ces faits devant le tribunal correctionnel, où il soit ne se souvient plus de certains faits, soit les conteste en disant que c’est n’importe quoi, admettant juste l’une ou l’autre baffe. Pas de quoi convaincre le tribunal qui l’a condamné à 30 mois de prison, avec sursis probatoire pour un tiers, soit 20 mois de prison ferme.