Après 45 ans de mayorat, à la tête de l’ancienne commune d’Andrimont d’abord puis de celle de Dison, Yvan Ylieff a fermé le livre d’une carrière féconde qui l’a même vu devenir ministre dans les années 80. Il a présidé hier soir son dernier conseil communal, le dernier d’une longue série de plus de 400… Il l’a voulu sans tambour ni trompette, sans cérémonie ni hommage particuliers.
Il s’est quand même offert une dernière prise de bec avec le chef de groupe de Dire, le groupe d’opposition libéral, Yoann Arnauts. C’était à propos de Publifin, dont il s’agissait simplement de voter l’ordre du jour de l’assemblée générale. Le conseiller communal a estimé intolérable que deux ans après l’éclatement de l’affaire, les problèmes de gouvernance n’étaient toujours pas réglés. Yvan Ylieff lui a répliqué sèchement que cette question était du ressort du gouvernement wallon, qui s’est donné les pouvoirs d’intervenir dans les décisions de l’intercommunale, et a donc tous les moyens de régler ces problèmes. Un gouvernement dont fait partie la tendance libérale incarnée par Dire, a-t-il pris soin d’ajouter.
A ce sujet, l’actuel échevin des finances Jean Michel Delaval a fait remarquer que le groupe Nethys, qui dépend de Publifin, s’apprête à virer une bonne partie de ce qui fait la richesse d’un groupe de presse, c’est-à-dire son personnel, et que cela pose question. Il s’est même abstenu lors du vote, ce qui ne semble pas avoir plu au groupe socialiste.
A noter que ce conseil communal était aussi le dernier de Gérard Liégeois, qui fut conseiller communal pendant 41 ans, dont 22 ans comme échevin, de Didier Hamers, chef de groupe cdH depuis 12 ans, et de Yoann Arnauts, chef de groupe de Dire depuis 6 ans. Après le départ il y a quelques semaines de Marc Magnery, chef de groupe écolo, ce sont tous les leaders actuels de l’opposition qui ne seront plus là le 3 décembre, et donc un renouveau total au conseil communal de Dison, avec en outre une nouvelle bourgmestre, Véronique Bonni.
Enfin, Yvan Ylieff nous a confié qu’il comptait bien siéger en tant que simple conseiller communal et à s’intéresser au sort de la commune, notamment via la RCA, la Régie communale autonome qui gère les investissements de la commune. (L.B.)