Les engins de chantier ont commencé à s'activer rue des Aulnes, entre Ensival et Heusy. C'est là que viendra s'implanter la nouvelle caserne de Verviers. Cette nouvelle caserne, on en parle depuis 50 ans. Elle sera enfin opérationnelle en 2027.
Les mouvements de terre sont impressionnants. Ils interpellent les conducteurs qui passent à côté du chantier sur l'autoroute. Ils prouvent aussi que la nouvelle caserne de Verviers va devenir réalité en juin 2027. Certains pouvaient en douter compte tenu du nombre d'années qu'il a fallu pour y arriver.
"On en parle depuis, effectivement, quasi 50 ans. L'ancien commandant, Firmin à l'époque, en avait déjà parlé, se rappelle Quentin Grégoire, commandant Zone de secours Vesdre-Hoëgne & Plateau. C'est mon travail de fin d'études, d'ingénieur : la construction d'une caserne qui allait se construire dans les quelques années qui allaient suivre. C'était en 2004 ».
Des bâtiments intégrés dans la pente
Si la proximité de l'autoroute est un atout, la déclivité du terrain aussi. «On aura un bâtiment qui donnera une impression de bâtiment à un étage, même s'il y en a deux, grâce au jeu des pentes. C'est une intégration quand même dans le bâti assez agréable. C'était une crainte des riverains pendant l'enquête publique, signale Maxime Degey, président de la Zone de secours Hoëgne Vesdre & Plateau. Je pense que c'est un bon compromis ».
Regroupement de tous les services communs
Deux bâtiments distincts sont construits, l'un est destiné à remplacer la caserne verviétoise obsolète et dysfonctionnelle. L'autre abritera les services transversaux de la zone de secours. « On parle là de la mécanique. La mécanique qui, pour le moment, est à la caserne de Theux. Le service mécanique, n'a pas assez de place, la caserne de Theux n'a pas assez de place et donc, on cohabite par la force des choses. On va grouper les services logistiques de Stembert, la prévention incendie, l'administration, les officiers... Tout va être au même endroit, ce qui évitera aussi énormément de transferts tous les jours d'une caserne à l'autre, comme c'est le cas maintenant », explique Quentin Grégoire.
18 millions d'euros
Coût ? 18 millions d'euros pour 140 pompiers dont 20 de garde 24h/24. Auxquels on ajoute tout le personnel des services transversaux. A titre de comparaison, la nouvelle caserne du plateau a elle coûté 8 millions et demi pour 70 à 80 pompiers volontaires. Reste que le coût est important et va peser sur les finances malmenées des communes, le financement des zones de secours étant des enjeux à venir. Le transfert de 100% de ce financement vers les provinces est en discussions.