Menacé de 7 ans de prison pour un incendie volontaire, il écope de 6 mois, avec sursis !

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Un père de famille d’accueil accusé d’abus sexuels sur des enfants placés

S’il y a un homme qui n’a pas dû passer des jours et des nuits tranquilles depuis un mois, c’est bien ce Theutois de 75 ans qui risquait jusqu’à 7 ans de prison devant le tribunal correctionnel. Où il était accusé d’avoir mis le feu à la voiture de sa maîtresse, feu qui s’est propagé à un immeuble où dormaient 9 personne dont des enfants, qui doivent la vie au fait que l’un d’eux ne dormait pas. Le Theutois contestait mordicus être coupable, malgré des charges pesantes à son égard. Mais il a été finalement acquitté au bénéfice du doute, encourant juste une condamnation pour harcèlement à six mois de prison… avec sursis !

Il est 2h50 du matin le 25 août 2021 lorsque les pompiers se rendent sur un incendie, rue Victor Close, un rue à l’écart de tout à proximité de l’aérodrome du Laboru. Le feu, ainsi que le révèlera une caméra de surveillance, a pris d’abord à une BMW garée devant une maison et aspergée d’un produit inflammable par un homme d’apparence âgé, pour se propager à un garage où une autre voiture a été détruite, et ensuite à la maison, qui s’embrase en 30 secondes. Cette nuit là, la maison était occupée par neuf personnes dont des enfants, qui ont pu être évacués grâce à quelqu’un qui ne dormait pas.
Un suspect est très vite ciblé par les enquêteurs, Roger, 75 ans, qui n’est autre que l’amant de la propriétaire, que nous appellerons Solange. Ou plutôt ex-amant, selon Solange, qui dit lui avoir signifié une rupture peu avant, ce qu’il n’aurait pas supporté.
Ce n’est pas du tout ce que raconte Roger, comparaissant libre devant le tribunal correctionnel où il était poursuivi pour incendie criminel et harcèlement. « Oui j’étais l’amant de Solange depuis 2015. En 2018, elle s’est mise en couple avec un autre homme, pour des raisons financières, parce moi je ne le voulais pas. La situation ne me gênait pas, je l’acceptais. Après un moment de froid suite à l’incendie dont elle m’accusait, nous avons renoué et nous sommes toujours amants. »
Un homme obsédé
L’homme avait l’air sincère, mais Mme Herman, ministère public, s’était attachée à démolir cette apparence. D’abord, la caméra laisse apparaître un homme âgé, ce qui est le cas de Roger, vêtu d’un manteau dont on trouvera un exemplaire similaire chez lui. En outre,  la caméra révèle que cet homme boitait, ce qui semble être le cas quand on voit Roger marcher, en tout cas difficilement. Ce qu’il réfute : « Pas du tout. Ce fut réel suite à un accident de moto en 2001, mais maintenant, tout va bien de ce point de vue. » Mais cerise sur le gâteau pour Mme Herman, le produit répandu sur la BMW et analysé s’avère être un produit utilisé en carrosserie, précisément l’ancien métier de Roger. Elle avait décrit un homme obsédé par Solange, qui ne supportait pas la rupture de sa relation, et qui la harcelait en passant sans cesse devant chez elle soit en vélo soit en voiture. Pour elle, il ne peut y avoir aucun doute que Roger soit l’auteur de ce geste criminel qui aurait pu très mal tourner. Elle réclamait donc une lourde peine, 7 ans de prison
Un coupable idéal
Une peine que son avocat Me Namur estimait disproportionnée, surtout pour un homme de 75 ans ! Pour lui, Roger a fait d’emblée figure de coupable idéal, sans qu’on explore d’autres pistes. Il n’y a pas d’élément suffisamment probants que pour empêcher un doute, et donc il réclamait son acquittement.
Un raisonnement qu’a pleinement suivi le tribunal, constatant qu’il n’y avait pas d’éléments suffisants ni de preuves matérielles, les images de la caméra étant trop floues, pour ne pas laisser place au doute. Il a donc acquitté Roger pour l’incendie, mais l’a tout de même condamné pour harcèlement à six mois de prison. Avec sursis !


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