Ils étaient près de 300 à s’être rassemblés en ce début d’après-midi sur la place de la Libération à Dison pour dénoncer toutes les formes d’inégalités qui sévissent encore chez nous aujourd’hui. Pour cette 8e édition du Festival Interculturalité, les milieux associatifs disonais et verviétois avaient à nouveau orchestré une grande parade citoyenne contre les discriminations, un projet né dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, une journée célébrée le 21 mars et ce depuis plus de 50 ans; une marche comme un plaidoyer pour une société plurielle riche de sa diversité!
Une société interculturelle, ce serait une société qui n’ assigne pas de place, précise Virginie Fyon, Coordinatrice de l’asbl "La belle diversité", où il y évidement des relations, où on fait ensemble. On construit l’avenir ensemble. On fait société avec toutes nos différences culturelles au sens large. Il n’y a pas que l’origine ou la religion qui font la différence culturelle et où cela se fait dans un rapport d’égalité.
Si les choses bougent le chemin reste long aussi il n’est pas inutile de continuer à se mobiliser.
"Je pense, poursuit Virginie Fyon, qu’on est de plus en plus nombreux dans la société civile à se soucier des questions de lutte contre le racisme. Mais la discrimination, elle existe. Elle continue. Et puis, il y a des discours complètement décomplexés sur ces questions-là. Pour être optimiste, j’ai envie de croire que ces discours décomplexés existent parce qu’on fait peur! »
Pour cette parade citoyenne de sensibilisation et de lutte pour une société plus juste, les parapluies étaient de sortie, des parapluies pour se protéger non pas de pluie mais bien des préjugés; des parapluies pris comme symbole d’ouverture au monde et à l’autre qui affichaient des mots, des slogans comme autant de revendications ou de souhaits.
Sur le coup de 14H30, tous les participants ont pris la direction du centre de Verviers avec une furieuse envie de mieux vivre ensemble mais aussi des sentiments mitigés face à l’actualité de ces dernières semaines qui témoigne d’une belle solidarité des belges envers les ukrainiens, certes, mais une solidarité qui apparaît aujourd’hui davantage encore à deux vitesses en fonction du pays d’origine, de la couleur de peau ou de la religion. (Abi)