Echanges constructifs hier soir au conseil communal d'Aubel sur des débats qui peuvent déraper sur la vie privée. L'échevin Benoît Dorthu a demandé à Aubel Citoyen "de rappeler ses troupes à l'ordre".
Dans un peu plus de quatre mois, le 9 juin, les Belges se rendront une première fois aux urnes pour un triple scrutin : les fédérales, régionales et européennes. Quatre mois et quatre jours plus tard auront lieu les élections communales et provinciales. Il n’est pas rare que les attaques personnelles animent les campagnes électorales au détriment des réels enjeux politiques. Ce n’est pas (encore) le cas à Aubel mais, hier au conseil communal, l’échevin Benoît Dorthu (Aubel Demain) a quand même demandé au chef de groupe Jacques Piron (Aubel Citoyen) de « rappeler ses troupes à l’ordre ».
L’échevin des Finances et du Budget faisait référence à un échange avec le conseiller de l’action sociale Pierre Pesser lors du dernier conseil commun regroupant les conseillers de l’action sociale et les conseillers communaux. Au cours de celui-ci, Benoît Dorthu explique avoir été interpellé par Pierre Pesser sur la dotation communale au centre d’action sociale mais avec des éléments faisant référence à sa vie privée. « Un énième dérapage de Monsieur Pesser sous le couvert d’un bon mot ? Sans aucun doute. Personnellement, j’estime que c’est un dérapage de trop », explique Benoît Dorthu qui déplore ses coups portés sous la ceinture.
Un débordement à éviter qui ne sert pas les débats
Répondant au nom d’Aubel Citoyen, le chef de groupe Jacques Piron a estimé que l’intervention en fin de conseil de l’échevin Benoît Dorthu était « irrecevable » parce que les échanges qu’il évoque ne sont pas repris dans le procès-verbal de la séance. « Est-ce donc le lieu ici pour en parler ou ailleurs ? » se demande-t-il. Mais il a admis qu’en aucun cas il ne fallait impliquer la vie privée des élus ni leur porter des coups sous la ceinture. « J’ai moi-même été attaqué de cette façon, et à deux reprises, lors de débats télévisés par Jean-Claude Meurens (l’ancien Bourgmestre) », note Jacques Piron qui parle d’un débordement qu’il fallait éviter de la part de Pierre Pesser. « Mais ne tirons pas sur les lampistes », a encore expliqué le chef de groupe Aubel Citoyen sans minimiser les faits. « Cela dessert le débat » affirme-t-il.