Le conseil communal de Dison hier soir, à l’ordre du jour par ailleurs restreint, a été émaillé par un débat parfois houleux à propos d’une prime à accorder par la commune à l’achat d’un vélo électrique. La proposition est venue du groupe Ecolo, par l’entremise de Jean-Jacques Michels, qui estime que ce serait un bon moyen de promulguer la mobilité douce et de rencontrer en même temps les objectifs de la chartre des maires en ce qui concerne la réduction de la pollution. Il propose une prime de 150 euros à l’achat d’un vélo neuf.
Cette proposition a fait l’objet d’un barrage en règle de la part de la majorité socialiste. C’est d’abord l’échevin de l’environnement Stephan Mullender qui pose la question de savoir si c’est bien le rôle de la commune de poser des telles actions, alors que la Région wallonne offre déjà des primes pour ce motif. Il souligne que par ailleurs la commune est attentive à ce genre de choses, puisqu’elle va installer prochainement 28 bornes de recharge électrique. Puis c’est l’échevin des finances Jean Michel Delaval qui est monté au créneau pour stipuler qu’une telle prime ne servirait qu’aux plus aisés, ceux qui ont les moyens d’acheter un tel engin. « Ce seront donc les citoyens disonais les plus pauvres qui aideraient par leur contribution les plus riches ». Enfin, la bourgmestre PS Véronique Bonni a mis son grain de sel en déclarant qu’une telle dépense, non précisée, ne figurait tout simplement pas au budget.
Cette fin de non recevoir a fort dépité l’opposition, qui s’est plainte que chaque fois qu’elle faisait une proposition, elle se faisait rembarrer. Pour le conseiller Jefferson Arnauts (Vivre Dison) on dirait que la majorité a peur de favoriser la mobilité douce, tandis que Jean-Jacques Michels ne voit pas l’utilité d’installer des bornes électriques si on ne favorise pas l’usage du vélo électrique. Enfin, pour le conseiler Frédéric Delvaux (MR), c’est un bon projet, si on trouve un moyen de ne pas subsidier des vélos purement de loisirs. Sans surprise, la proposition est rejetée majorité contre opposition. (L.B.)