L’ancien président du CPAS de Malmedy, Hubert Crémers, a été reconnu coupable de faux dans le dossier de marché public relatif au chantier de chauffage-sanitaire dans le cadre du projet d’extension de la maison de repos du Grand Fa. Une déclaration de culpabilité devant le tribunal correctionnel de Liège, mais avec une simple suspension du prononcé, selon nos confrères de la Dernière Heure. Ce qui veut dire que l’ancien échevin et ancien président du CPAS malmédien ne fera pas de prison. Ceci dit, le CPAS de Malmedy va poursuivre son action, au civil cette fois, pour tenter de récupérer une partie, au moins, des sommes folles en jeu dans ce dossier de faux.
Préjudice ? 1,2 million, minimum...
L’affaire avait éclaté à la fin de l’été 2009, quand une plainte d’un des candidats au marché en question avait porté plainte. On avait alors appris qu’Hubert Crémers avait favorisé un autre candidat, régional, pour lui faciliter l’attribution du marché. Notamment en antidatant une nouvelle offre arrivée hors-délai. Hubert Crémers lui-même avait conseillé à cette firme en question de rendre cette nouvelle offre. Une faute qu’a reconnue, après avoir été mis sur le grill, l’ancien président du CPAS. L’affaire avait fait grand bruit du côté de Malmedy à l’époque, poussant à la démission Hubert Crémers en décembre 2011.
En attendant, les procédures judiciaires étant en cours, le chantier avait été à l’arrêt pendant près de 3 ans, faisant perdre des sommes considérables au CPAS et aux Malmédiens directement. On parle d’une somme atteignant 1,2 million d’euros. « C’est plus ou moins ce qui avait été établi en fonction des dédits dus aux entrepreneurs, au manque à gagner pour les nouveaux lits inoccupés, sans parler, ce qui n’est pas chiffrable, des conditions de vie des personnes résidant au Grand Fa qui n’ont pu bénéficier des nouvelles infrastructures », souligne le bourgmestre Jean-Paul Bastin, qui confirme aussi que la volonté de la Ville de Malmedy, et du CPAS, était de ne pas laisser ces malversations impunies, « et de récupérer autant que faire se peut, le manque à gagner du CPAS. Tout en rappelant qu’il y a aussi un gros dédommagement moral dans ce dossier, pour les résidents, mais aussi pour le personnel. »
Du côté du CPAS, la présidente actuelle, Josiane Warland, nous a aussi confirmé que les intentions étaient de poursuivre l’action au civil, là aussi pour déterminer, et récupérer, les sommes perdues dans cet affaire de faux. (O.T.)