Annoncée d’abord à Hermalle-sous-Argenteau puis à Barchon, la tenue d’une conférence de Theo Francken pour la présentation de son livre «Continent sans frontière» serait cette fois programmée le 19 février à de l’Hôtel Verviers. Si les conférences de l’ancien secrétaire d’État à l’asile et aux migrations ne rencontrent pas un aussi grand succès en Wallonie qu’en Flandre, elles suscitent quand même la polémique. La zone de police « Basse-Meuse » aurait ainsi interdit cette prestation en raison de troubles à l’ordre public qu’elle était susceptible de générer.
Informée de la venue de Théo Franken, la FGTB de Verviers-Ostbelgien a adressé un courriel aux autorités communales pour s’émouvoir de cette initiative qui, selon le syndicat socialiste, a toutes les allures d’une véritable provocation. « Théo Francken est un parangon d’ambiguïté. Ses propos flirtent régulièrement avec l’illégalité du racisme et de la xénophobie. Par ailleurs, à plusieurs reprises, il a fait assurer, lors de soirée du même type, sa protection par un groupuscule nazillon, « Schild en vrienden » dont le caractère indiscutablement fasciste a été récemment l’objet de plusieurs reportages télévisés », affirment Christian Jacquemin, Président et Daniel Richard, Secrétaire Régional Interprofessionnel.
La FGTB de Verviers-Ostbelgien estime que dès lors que l’organisation de cette agression politique est présentée comme une « initiative privée organisée dans un cadre privé », elle invite ses militants, le monde associatif verviétois, les citoyens attachés à la démocratie et à un « vivre ensemble » fondé sur le respect de tous, à se réunir aux abords publics de l’Hôtel Verviers, ce mardi à partir de 18 heures, « pour exprimer pacifiquement que la haine et le rejet ne passeront pas à Verviers ».