La gestion de la diversité au sein du personnel de la Ville et du CPAS de Verviers est une préoccupation importante pour les autorités communales. En octobre 2020, elles prenaient la décision de commanditer une étude sur la question. Une mission confié au CEDEM, le Centre d’Etudes de l’Ethnicité et des Migrations de l’Université de Liège. Il révèle aujourd’hui ses conclusions et recommandations pour un meilleur fonctionnement de l’administration communale.
Audrey Degrange
1774 employés c’est ce que gèrent ensemble, la Ville et le CPAS de Verviers. Une administration que les autorités communales veulent épanouie et surtout diversifiée. Mais quel est vraiment le ressenti du personnel ? C’est ce que les élus ont souhaité savoir en mandatant une mission d’analyse auprès du Centre d’Etudes de l’Ethnicité et des Migrations. « La volonté à l’époque était d’avoir une administration qui est ouverte à tous, rappelle Antoine Lukoki, Echevin de l’Interculturalité de Verviers. Que l’ensemble de la population puisse se dire, c’est vraiment une administration qui représente la sociologie de Verviers. Nous avons voulu avoir une image à un moment T de notre administration pour pouvoir améliorer notre politique des ressources humaines. »
L’âge, le sexe, l’origine nationale, la situation de handicap et le niveau d’études ont été les 5 critères de discrimination définis comme prioritaires par le CEDEM pour évaluer les perceptions du personnel sur des questions telles que le recrutement, l’avancement de carrière ou encore l’accueil au public. « On sent vraiment qu’il y a un soutien par rapport à la diversité au sein du personnel, révèle Yowali Kabamba, Assistante au CEDEM ULiège. On souhaite voir une représentation de la population dans la commune mais on veut vraiment s’assurer que ce soit le mérite, les compétences des personnes et ce, qu’importe leur origine ethnique, leur âge, leur situation de handicap, etc. Que le mérite et les compétences viennent d’abord. »
De la transparence aussi et une meilleure communication dans une administration jugée parfois trop politisée. « Ce sont des perceptions et on sait que la Ville fait déjà beaucoup pour que les informations circulent entre les différents services au niveau du recrutement, de l’avancement de carrière, ... mais il y a cette importance accrue, de s’assurer que l’information arrive à bon port et que le personnel soit informé de tous les différents critères et règles pour pouvoir être recruté ou avancer dans sa carrière », insiste la chercheuse.
En tout, une vingtaine de recommandations ont été listées pour améliorer le fonctionnement de l’administration tant en interne qu’auprès du public. Un plan diversité accompagné d’actions présenté ce lundi au conseil communal et qui constitue une première en Wallonie.