A Stoumont, cela fait plus de 10 ans que Julie Kuypers a ouvert son centre d'hippothérapie. L'Autrémoi, c'est son nom, accueille des personnes porteuses de handicap(s) ou des personnes en souffrance physique, psychique ou morale. L'approche se base sur une relation triangulaire entre le patient, le cheval et l’intervenant. Chacun de ces trois acteurs ayant son importance dans la séance.
Cela fait maintenant treize ans que Julie Kuypers est hippothérapeute. En lançant son association l’Autrémoi, elle a réussi le pari de réunir deux de ses passions, celle qu’elle a pour les gens et leurs diversités et celle qu’elle porte depuis son enfance aux chevaux. « J’aime le lien social, j’aime être avec des gens et j’aime surtout la diversité humaine. Dans le cadre de mes études, j’ai eu la possibilité de faire un stage en hippothérapie. A partir de là, j’ai voulu allier l’objectif professionnel et ma passion. Donc, aujourd’hui, je vis de ma passion, ce qui est génial », explique Julien Kuypers.
Ce matin, elle accueille un groupe d’habitués venu de l’asbl Les Hautes Ardennes à Vielsalm. Au fur et à mesure des séances, des liens se sont créés entre Julie et les bénéficiaires. L’objectif : leur proposer un large panel d’activités et surtout trouver celle qui leur convient le mieux. « Il y a toute un série d’activité qui sont mises en place : rentrer en contact avec un cheval, apprendre à la connaître, à découvrir ses conditions de vie… En fonction des personnes, on s’adapte. Cela peut être du brossage, du travail dans les écuries, se poser en prairie ou tout simplement prendre soin du cheval ».
Si la qualité de la relation entre l’hippothérapeute, le bénéficiaire et le cheval est primordiale, il est également important d’inclure les membres du personnel qui encadrent au quotidien les personnes porteuses d’un handicap. Car si la séance doit être un moment de bien-être, l’objectif est qu’il se prolonge dans le temps. « Avant chaque séance, nous regardons comment se sentent nos bénéficiaires et dans quel état d’esprit ils sont », précise Manon Lambert, éducatrice spécialisée à l’asbl Les Hautes Ardennes de Vielsalm. « En fin de séance, l’hippothérapeute nous donne son ressenti et nous explique les bienfaits que le moment a procuré au bénéficiaire. La séance est vraiment adaptée aux besoins du bénéficiaire. Nous nous appuyons sur les techniques utilisées pendant la séance d’hippothérapie pour améliorer le quotidien de nos bénéficiaires ».
En marge de l’hippothérapie, l’Autrémoi propose également une activité d’attelage dans la campagne de Moulin du Ruy, accessible notamment aux personnes à mobilité réduite.