Une dame de 55 ans est actuellement en prison et était poursuivie devant le tribunal correctionnel pour maltraitances, harcèlement, destruction mobilière etc. à l’égard de… son mari âgé de 80 ans,. Elle risquait 2 ans de prison, mais n’écope que d’un an.
Maria (nom d’emprunt), d’origine cubaine, et Charles (idem) vivaient à Verviers dans les liens du mariage depuis 26 ans. Bien que vivant en vase clos, au point que Maria a encore besoin d’un interprète pour se faire comprendre du tribunal, tout semblait se dérouler normalement jusqu’à ce qu’il y a un an environ, leur relation ne dégénère. « A cause du refus de Charles d’accueillir un cousin a elle vivant actuellement en Floride, » dira-t-elle devant le tribunal correctionnel où elle avait comparu menottes aux poings. Mais Charles aux enquêteurs avait évoqué plutôt quelqu’un avec qui elle avait eu une relation sexuelle à Cuba et qu’elle entretenait une relation par écrit avec quelqu’un de Mexico. « De la famille » avait-elle dit.
Son incarcération a été causée par une scène violente le 30 septembre dernier, au cours de laquelle elle avait démoli la rampe d’escalier à coups de machette ! « J’avais beaucoup bu, et alors je deviens agressive, ça me monte au cerveau. Ce soir là, j’était fâchée parce que Charles avait disparu depuis plusieurs heures sans que je sache où il était » avait-elle expliqué en admettant qu’elle était alcoolique et buvait tous les jours. Mais l’enquête a permis aussi de démontrer qu’elle maintenait son mari dans un état de sujétion qu’il subissait sans rien dire, le privant de nourriture, mettant ses vêtements sous clef, enlevant le câble de la télévision pendant qu’il la regardait. Sans compter les scènes d’insultes et même de coups.
Mme Herman, ministère public, avait évoqué des scènes d’intimidation, de jalousie, de maltraitances physiques et psychiques que cet homme de 80 ans subissait, allant même jusqu’à le pousser dans l’escalier. C’est pourquoi elle réclamait une peine de deux ans de prison.
Me Renard, pour sa défense avait, expliqué que le couple était pour l’instant en instance de divorce et que sa cliente, n’ayant plus aucun lien familial ni aucun bien en Belgique envisageait un retour à Cuba dans sa famille. Il estimait que cela ne servirait à rien de lui octroyer un sursis probatoire afin de soigner son alcoolisme, et avait plaidé pour un sursis simple.
Le tribunal l’a estimée coupable de ce qu’on lui reprochait, mais ne l’a condamnée qu’à un an de prison. Avec cependant un sursis probatoire pour le surplus de la détention préventive, à condition de soigner son alcoolisme et de n’avoir plus de contact avec celui qui deviendra bientôt son ex-mari.