La commune d’Aubel a présenté ce lundi soir son projet de revitalisation urbaine pour la zone d’équipements communautaires partant de la place Albert 1er jusqu’à la ligne 38. Baptisé « Perspectives », ce projet financé par un partenariat public-privé, consiste à réaménager tout l’Espace Gendarmerie. Un parc public devrait ainsi être créé ainsi qu’un hôtel de 22 places.
Audrey Degrange
Comment rendre attractif un coeur de bourg et offrir à Aubel un tout nouveau visage? C’est la question qui anime les autorités communales depuis 2019. Appel à intérêt est alors lancé à un partenaire privé pour réhabiliter l’Espace gendarmerie et c’est le projet d’Alimbattice et Lovenfosse qui remporte les suffrages. « La gendarmerie va devenir un hôtel de 22 chambres avec une extension vers l’arrière, révèle Benoît Dorthu, Echevin des Finances et du Budget d’Aubel. Quant au vieux centre culturel qui représente peu d’intérêt au niveau patrimonial, il sera détruit pour construire 8 logements. »
Cet investissement privé créant du logement permet aujourd’hui à la commune de solliciter la Région wallonne pour une subvention de revitalisation urbaine à hauteur d’un million 250 mille euros. L’idée étant d’aménager un véritable poumon vert en plein centre d’Aubel. « C’était une demande de la population d’avoir un espace vert au coeur de village. Dans la zone gendarmerie, il y a un parc qui était alors privé et aujourd’hui ça va devenir un parc public qui va faire une connexion de la Place Albert 1er vers l’ancien parcours Vita où il y a le verger conservatoire, le terrain de football et puis le tout nouvel espace culturel qui sera bientôt inauguré, poursuit l’élu aubelois.
Ce nouveau cadre de vie s’inscrit dans une projection jusqu’à 15 ans, ce qui pose question à l’opposition. Tout d’abord en terme de timing concernant la partie privée et la réhabilitation de l’ancienne gendarmerie. « C’était annoncé pour être fait durant cette mandature et aujourd’hui, le permis n’est pas octroyé, note Jacques Piron, Chef de groupe Aubel Citoyen. On attend toujours les décisions et on est averti que le promoteur veut d’abord de construire les appartements pour ensuite, avec le bénéfice de leur vente, faire son hôtel donc on commence à arriver vers 2026-2028, c’est un projet qui prend du temps. »
Du temps et de l’argent et là, c’est la pertinence du montage financier concernant la revitalisation urbaine qui interpelle. « Il y a un projet financier qui est annexé pour de 6 millions 300 mille euros avec 6 phasages jusqu’en 2028 cela nous semble farfelu voire rocambolesque car le but est d’aller chercher à la Région wallonne 1 million 250 mille euros, c’est faisable mais une fois que nous avons cet argent, on ne peut réaliser qu’une phase, relève Jacques Piron. Il y a un peu une disproportion voire une zone de confusion générale dans l’aspect financier de la commune d’Aubel. »
Une majorité qui reconnaît ne pas avoir ce budget mais qui compte sur les multiples appels à projets wallons pour financer sa vision du renouveau d’Aubel.