Les températures de ces prochains jours pourraient battre des records. En partant de ce constat, certains sont à la recherche de solutions pour s’adapter. De nombreux experts parlent de végétalisation de nos lieux de vie. Dans notre région, de nombreux entrepreneurs se lancent dans la création de toiture végétale par exemple. Un bel exemple d’adaptation face aux écarts climatiques que nous connaissons de plus en plus fréquemment.
À la sortie d’autoroute de Battice, une toiture végétale se fond dans le paysage. Il fait plus de 30 degrés dehors, mais pour refroidir ce bâtiment, pas besoin de climatisation. Chez nos voisins luxembourgeois, néerlandais et allemands, les toitures végétales deviennent une norme. En Belgique, pas encore, mais les entrepreneurs de la région voient leur carnet de commandes se remplir. "C’est vrai qu’au fil des années, les demandes se multiplient. En fait, une surface habituelle peut atteindre facilement plus de 50 degrés au soleil. Tandis que lorsqu’un toit est végétalisé, il reste à une vingtaine de degrés celsius. Ça peut éviter d’utiliser la climatisation", détaille François Girretz, le cofondateur de G.S. Echotech.
"C’est clair qu’il va falloir s’adapter"
Intempérie record, il y a un an... Chaleur écrasante, maintenant. Les écarts climatiques se font de plus en plus ressentir. "C’est clair qu’il va falloir s’adapter. On peut essayer de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, mais les changements climatiques ne s’arrêteront pas du jour au lendemain. Repenser les surfaces est un des facteurs importants dans la lutte contre le changement climatique", analyse le météorologue verviétois Michaël Bleret.
Une solution également aux précipitations ?
Les toitures végétalisées ne sont pas les seules solutions de ce type. Que ce soit un parking sans bitume, un mur végétalisé ou un carré végétal en pleine ville, toutes ces initiatives peuvent descendre la température ambiante de quelques degrés ou même absorber un surplus de précipitation.
Pour concrétiser ce projet, il existe parfois des aides dans certaines communes. Au vu du coût de l’énergie, cela peut s’avérer intéressant à long terme aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. Pour une toiture classique, il faudra compter 34 euros du mètre carrés. Des prix qui peuvent augmenter selon plusieurs facteurs, mais qui solutionneront naturellement des problèmes qui seront de plus en plus récurrents. (P.J.)