Au menu du conseil communal de Welkenraedt jeudi soir, un volumineux volet taxes était sur la table avec pas moins de 27 taxes différentes ! Mais il est bien connu qu’il est excessivement rare que celles-ci subissent une aggravation en fin de mandature.
Elles ont d’ailleurs toutes été reconduites de manière inchangée, les deux principales demeurant au taux de 7,9 % pour l’I.P.P. et de 2.600 centimes additionnels pour le précompte immobilier. Toutes sauf une, celle sur le ramassage des déchets, qui augmentera partiellement selon, les catégories de citoyens. Une obligation, suite à l’augmentation par Intradel de sa cotisation qui augmente de 8% alors que ses charges pour les seuls frais de ramassage ont augmenté de 20%, et l’obligation imposée par la Région wallonne de pratiquer le coût vérité, a expliqué l’échevin des finances Eddy Demonceau. « Même si nous avons un très bon résultat en matière de diminution des déchets, 50% des ménages dépassent encore les quotas prévus. Nous ne toucherons pas au socle commun qui varie selon la composition des ménages, sauf que le quota passera de 40 à 35 kg, mais nous procéderons à une augmentation légère pour ceux qui dépassent les quotas. Ainsi, le kilo supplémentaire passera de 35 à 45 centimes, et de 25, à 26,5 centimes pour les conteneurs collectifs. Les exonérations prévues passeront de 100% à 50%, sauf pour les maisons de repos et les personnes souffrant d’incontinence ».
Avec toutefois cette remarque du conseiller d’opposition Ecolo Luc Hardy : « Si on diminue le poids compris dans le socle, on risque d’augmenter d’encore le nombre de gens qui dépassent ce quota, alors que ceux-ci sont déjà de 50% » ! A noter que ces taxes inchangées ne sont fixées que pour un an, la liberté de les modifier étant laissée au future conseil qui sera mis en place le 2 décembre prochain.
Un Titanic en train de couler
Un débat intéressant a eu lieu à propos de la patinoire en glace réelle qui fera son retour au centre de Welkenraedt du 29 novembre au 5 janvier. C’est Luc Hardy qui lance le débat par une très longue intervention, d’abord sur les coûts énergétiques de cette manifestation, dont le calcul est estimé à quelque 13 500 euros, selon le fournisseur. Mais c’est une estimation moyenne, qui ne tient pas compte des conditions climatiques qui peuvent s’aggraver en cas de douceur de la température. Et pour le budget communal, un coût de 48 000 euros. Et de poser la question sur un plan plus large : est-ce que ce genre de divertissement est bien adapté aux changements climatiques que nous connaissons ? « La consommation de biens, de services, la création de besoins de consommation, sont devenus addictifs. C’est un modèle de développement, à moins qu’il ne s’agisse de sous développement, depuis un siècle, mais un modèle qui n’est pas soutenable. Nous sommes sur un Titanic en train de couler, et l’orchestre continue à jouer. Ce n’est pas à Welkenraedt, avec ou sans patinoire, à changer les choses. Mais chaque geste compte, et nous devons donner l’exemple. Une patinoire n’est pas un modèle de vie à venir, ni un type de loisir adapté au climat, encore moins une fête pour tout le monde. » Et d’inviter à réfléchir à des idées de transition.
A cela, le bourgmestre Jean Luc Nix a répliqué qu’il était ouvert à toute proposition d’innovation, mais que la patinoire plaisait à beaucoup de citoyens, qu’elle était un facteur d’animation du centre ville et de revenus économiques pour le commerce local.