C’est une des grandes discussions dans les chaumières ces derniers jours, la nouvelle interdiction de circuler en véhicule dans les Fagnes ce week-end. "C’est une décision de bon sens, parce que nous avions trois gros problèmes. De sécurité d’abord, avec des véhicules garés partout et empêchant à certains endroits l’accès aux services de secours. Problème sanitaire aussi, à certains moments on se croyait rue Neuve à Bruxelles un jour de soldes. Et enfin, un problème environnemental", nous explique Roger Herman, président d’honneur de l’ASBL Les Amis de la Fagne, qui est notre invité ce samedi dans Complément d’Infos. En tant que grand observateur des Fagnes depuis des dizaines d’années, Roger Herman ne pouvait que déplorer l’impact de la foule. Mais il nous parle surtout de sa passion de tous les jours, à savoir la grande faune, qu’il observe tous les jours. "Je ne me promène jamais sans mon appareil photo. Par exemple, pour les cerfs, il y en a que je vois évoluer d’année en année, je leur donne même des noms. On peut analyser leur évolution." On se rappelera aussi que c’est Roger Herman qui a pu photographier Akela, le loup des Fagnes, tirant de superbes photos de cette rencontre inattendue et exceptionnelle. Les Fagnes c’est avant tout un parc naturel et une réserve naturelle exceptionnels. "C’est un milieu naturel unique en l’Europe, avec les tourbière par exemple. On ne peut que se réjouir de voir le retour des cigognes noires, il y a même des nidifications en saison lors des migrations. On a aussi le retour de la grue cendrée, par milliers d’ailleurs. On peut espérer qu’elle aussi va nidifier dans cet espace naturel qu’il faut absolument préserver. Les fagnes, c’est un bijou environnemental", nous explique Roger Herman, passionné par la nature.