Geneviève Warland est historienne, philosophe et philologue de formation, une combinaison un peu insolité mais porteuse quand on veut introduire des concepts en histoire et réfléchir à la manière de l’écrire. De 1991 à 2003, elle a enseigné le français en Allemagne principalement à l’université : Aix-la-Chapelle, Brême et aussi, par la suite, Francfort/Main et Paderborn. Cette vie un peu aventurière l’a finalement ramenée en Belgique où elle a travaillé comme assistante en philosophie à l’Université Saint-Louis-Bruxelles et y a soutenu en 2011 une thèse intégrant une approche historique et une approche philosophique sur les usages publics de l’histoire dans la construction des identités nationales et européennes au tournant des 20é et 21e siècles : L’usage public de l’histoire. Grammaire de la nation et de l’Europe chez Blok,Lamprecht, Lavisse, Pirenne, Ferry et Rüsen. Depuis 2012, elle est professeure à l’UCLouvain pour plusieurs enseignements en relation avec ses domaines de spécialisation : historiographie, communication scientifique et épistémologie de l’histoire, médiation culturelle des savoirs en histoire, histoire de Belgique. Elle est aussi responsable des stages pour la finalité spécialisée en Communication de l’histoire. De 2014 à 2018, elle a travaillé dans un projet interdisciplinaire et interuniversitaire sur les expériences et les mémoires de la Première Guerre Mondiale (PGM) en Belgique, financé par Belspo (service de programmation politique scientifique fédérale belge), où elle a assuré la coordination des équipes et effectué des recherches sur les émotions chez les historiens-témoins de la PGM, sur l’historiographie allemande relative à cet événement majeur ainsi que sur la mémoire de ce dernier en Belgique et en Allemagne. Elle a dirigé la publication scientifique majeure de ce projet : Geneviève Warland (dir.), Experience and Memory of the First World War in Belgium. Comparative and Interdisciplinary Insights, Münster/New York, Waxmann-Verlag, Historische Belgienforschung, vol. 6, 2018. Dans le cadre de ce projet sur la Première Guerre mondiale, un livre d’histoire publique a paru auquel elle a contribué par les articles sur le sapin de Noël, la prostitution et l’université de Gand : Chantal Kesteloot et Laurence van Ypersele (dir.), Du café liégeois au soldat inconnu. La Belgique et la Grande Guerre, Bruxelles, Racine, 2018.