L’histoire du circuit de Linas Monthléry est déjà bien longue et jalonnée de rebondissements. C’est l’industriel Alexandre Lamblin, qui eut l’idée de faire construire un circuit automobile à une époque où on cherchait à battre des records de vitesse et d’endurance. Pour cela, et sous la houlette de l’architecte Raymond Jamin, il fait ériger un anneau de 2 kilomètres et demi à Linas, petite ville située à 30 km de Paris. Il faudra mille tonnes d’acier, 8 mille mètres cubes de béton et 6 mois seulement à deux mille ouvriers pour réaliser cet ouvrage dont la base est une charpente à la fois métallique et en béton. Car cet « anneau », ou plutôt ovale, a des virages concaves particulièrement relevés.Des centaines de records de vitesse sont rapidement établis sur l’anneau et son propriétaire décide de prolonger l’anneau vers un circuit routier. Le légendaire pilote italien Ascari perdra d’ailleurs la vie lors du GP inaugural. Mais ce circuit se révèle aussi être un gouffre financier qui va ruiner Alexandre Lamblin. Le circuit passe alors dans les mains de Citroën, puis de l’armée mais juste après la guerre, c’est à l’UTAC que l’état va céder la gestion du circuit.Jacky Ickx s’impose en 1967L’UTAC, c’est un organisme de certification de l’industrie automobile mais aussi des camions et des motos et l’UTAC va donc faire à Montlhéry des dizaines de milliers d’essais techniques. Pendant ce temps, des courses continuent à y être organisées et lors de sa 2è visite sur le circuit francilien, le jeune Jacky Ickx y montre tout son talent. « Monthléry, c’est aussi un autodrome avec un banking très impressionnant. C’est vrai qu’en 1967, nous avons gagné les 1000 kms avec une Mirage et Paul Hawkins » , se rappelle l’ancien pilote belge.En parallèle Linas Montlhéry est aussi très prisé des motards et notamment de Georges Monneret, plus grand pilote français d’avant 1970, auteur de 183 records du Monde, et près de 500 victoires. Son fils, Philippe lui succédera en roulant en endurance et en championnat du monde de vitesse. Aujourd’hui, il possède notamment un centre de pilotage moto à Montlhéry et voit l’histoire de ce circuit perdurer. « Ici, c’est l’UTAC… Et l’UTAC, c’est notamment le développement de la voiture autonome. On est dans le berceau de l’automobile et de la moto en France. Et on est dans le troisième millénaire dans les technologies. C’est magique ! Sans compter les parades et les démonstrations comme aujourd’hui. Je me vois bien les faire encore. Et tant que je peux, je roulerai ici », explique l’ancien pilote moto Philippe Monneret.Circuit immortel ?Pour que ce circuit centenaire reste immortel et aussi le vaisseau amiral du groupe UTAC, qui s’est beaucoup développé depuis 2010, l’entreprise doit continuer à investir année après année. « Tous les ans, on a un budget d’investissements pour renforcer les piliers de l’anneau, pour améliorer le circuit routier, pour satisfaire l’ensemble des réglementations automobiles et motos internationales pour qu’on puisse continuer à rouler sur le circuit. Et donc, l’UTAC s’assure que l’avenir de l’autodrome soit radieux », explique Laurent Benoît, Président du conseil de surveillance de l’UTAC.Vous savez presque tout à présent de l’histoire de ce circuit un peu hors du temps mais qui devrait encore vivre longtemps.