Verviers reçoit Ensival dans la salle qui était la leur lors de la rénovation du Hall Moray. Ce derby oppose deux équipes construites différemment. Les Ensivalois sont jeunes et affaiblis par plusieurs blessures importantes. Verviers est expérimenté et vise déjà le haut du classement en fin de saison, étant déjà premier de sa série. Mais cela n’empêche pas les Ensivalois de montrer qu’ils savent faire face au cador. Une rencontre qui a été jusqu’au bout du suspense...
Le public est venu en masse pour assister au derby 100% verviétois en deuxième régionale. Et il assiste à une véritable guerre des tranchées dans les premières minutes du match. Les défenses sont très compactes : difficile de marquer un panier. Le premier de la rencontre est signé Pitz qui contourne son défenseur. Les Verviétois collent au score avant de tirer leur épingle du jeu après ce trois points de Delsemme. Le coach du BC Verviers fait rentrer ses supers-sub et ils font la différence. Ce trois points met les noirs en bonne posture pour entamer le second quart-temps. « On savait qu’on ne pouvait pas leur laisser de l’espace à trois points. Au début, ça devait être ultra stricte, en mettant une grosse pression sur la distribution, Genet étant absent. Mais, ça n’a pas duré tout le match », confie Bruno Dagnely, coach du BC Verviers.
Et oui, ça ne durera pas tout le match car les bleus en veulent. Ils retrouvent du rythme, mettent de l’intensité et remettent la main sur leur adresse à trois points redoutable. Quelques secondes plus tard, ils explosent quand Hauglustaine marque avec la faute en transition. A contrario, les noirs restent calmes et sûrs de leur force ce qui leur permet de garder une légère avance d’un petit point à la mi-temps : 34 – 33. « On voulait montrer qu’on était là et ramener beaucoup d’intensité. On sait que c’est un derby : ça tient à coeur aux supporters, et à nous aussi.On jouait sans pression, avec les rotations qu’on avait. Si on revenait, tant mieux, sinon, on jouait à 100% », raconte Maxime Erkenne, joueur du RABC Ensival.
« Si on joue comme ça tous les matchs, on va gagner pas mal de matchs. J’en suis certain ! »
Au retour des vestiaires, Verviers continue d’avoir foi en leurs forces. Les systèmes sont bien exécutés et ils trouvent donc des solutions faciles sous l’anneau. Akinbodu durcit le jeu, il est agressif vers l’anneau et marque des points cruciaux dans la raquette. es bleus ne se laissent pas impressionner, et en attaque, ils lisent bien le pick & roll. Toussaint reçoit un caviar et n’a plus qu’à la mettre dedans. Ils sont menés de 10 points à la fin du 3e quart-temps. La faute à un système défensif verviétois bien mis en place par le coach. « Il nous a demandé de rejouer notre jeu, comme au premier quart-temps. Au final, sans être parfait, on fait un gap de 10 points. On gère l’avance, même s’il y a un coup de chaud de Tom Pitz. Au final, ça nous a laissé un peu d’avantage », explique Jeremy Delsemme, joueur du BC Verviers.
Les Ensivalois continuent d’y croire ! La connexion entre les frères Pitz leur redonne confiance. Il n’en faut pas plus pour que le grand frère devienne en feu total. Trois points, pénétration, tout y passe et personne ne peut l’arrêter. Mais les bleus retombent vite les pieds sur terre. Ensival a quatre fautes d’équipe. Verviers en profite pour agrandir l’écart depuis la ligne des lancers-francs. « Aujourd’hui, on fait un bon match : la manière et l’intensité étaient bonnes. Le problème, c’est qu’on arrive pas à jouer de cette manière-là contre les équipes plus abordables. Si on joue comme ça tous les matchs, on va gagner pas mal de matchs. J’en suis certain », soutient Antoine Massart, coach du RABC Ensival.
Une chose qui est certaine aussi pour le coach de Verviers, c’est qu’ils ont réussi à gagner sans livrer une performance constante. Un bon signe pour Verviers et de bons enseignements pour Ensival. Score final : 76 - 69. (A.Millet)