Aussi étonnant, et déroutant, que cela puisse paraître, les organisateurs de la Flèche Ardennaise ne peuvent pas encore dire, ce dimanche soir, si la course pourra avoir lieu dimanche prochain, le 9 mai, au départ et à l’arrivée à Stavelot. « On nous met des bâtons dans les roues, n’ayons pas peur des mots », souligne Maurice Pirard, président de l’ASBL Flèche Ardennaise, dépité par les atermoiements de la Fédération Cycliste Wallonie-Bruxelles. Et cela alors que tant la ministres de Sports, Valérie Glatigny, que le Gouverneur de la province que les communes couvertes par le parcours, ont autorisé la course et validé les protocoles sanitaires stricts mis en place pour cette course pour élites et espoirs qui réunira, si tout va bien, pas moins de 91 coureurs professionnels sur les 175 inscrits (14 équipes belges, 11 étrangères).
En attendant, l’info c’est aussi que la Flèche a déménagé de Herve après 38 ans (à Grand-Rechain puis à Herve même) pour s’installer à Stavelot pour les 5 prochaines années au moins. « La course prendra une autre dimension, avec toutes les côtes qui se situent tout près, d’ailleurs on peut dire que la Flèche Ardennaise deviendra la course la plus dure de Belgique, avec 17 côtes répertoriées pour 178 km, et un dénivelé proche de 4.000 m, soit autant que Liège-Bastogne-Liège pour les pros, mais avec ici 80 km de moins ! »
Il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que la réunion prévue ce lundi à Bruxelles formalise les autorisations accordées par les différentes autorités. « Et si la fête ne pourra pas être au rendez-vous, Covid oblige, ce sera une édition sportive à défaut d’être aussi festive », explique encore Maurice Pirard. Le site de départ et d’arrivée, l’espace organisation, sur l’Esplanade à Stavelot, sera interdit au public, mais sur le parcours, les groupes de 10 personnes sont autorisées, il pourra y avoir du public, mais pas de gros rassemblement et en respectant bien entendu les consignes sanitaires.