Le 54e Triptyque ardennais traversait ce week-end notre région. En trois étapes, dont les arrivées successives avaient lieu à la Calamine, Bellevaux-Ligneuville et Bullange. Au départ de cette épreuve pour espoirs et élites sans contrat, six coureurs de notre arrondissement, parmi lesquels Noah De Graef était certainement le plus local.
Montjoie. Allemagne. Le lendemain, Huldange, Grand-Duché, le Triptyque ardennais a levé les frontières. Et renforcé sa présence en communauté germanophone, à l’image de la 2e étape qui menait les coureurs vers Bellevaux-Ligneuville, via des localités comme Amblève ou Recht. C’est de ce village saint-vithois qu’est originaire Noah, après les abandons la veille des deux Malmédiens, Mathieu Toussaint et Martin Haas.
Auteur d’une belle 32e place à la Flèche ardennaise, le jeune coureur du team Discar a de bonnes sensations durant ce printemps tardif.
Le Triptyque ardennais, pour les coureurs régionaux, offre une belle opportunité d’affronter les meilleurs puncheurs belges, et même étrangers, à l’image de l’équipe suisse Fondations, en quête de courses de haut niveau. Une équipe dirigée par l’ancien grimpeur de Festina, Laurent Dufaux.
Rentrant en Belgique via Bütgenbach, les coureurs visitaient donc la région malmédienne au sens large: Pont-Ligneuville, Refat, et Bellevaux, apéritifs dans la région pour Noah et les autres, avant d’attaquer les circuits locaux, et les multiples ascensions de la côte de Lamonriville, dont le premier empruntait donc les routes de son village, et la côte de Recht.
Laissant ensuite la partie germanophone de côté, les coureurs effectuaient des boucles dans les mêmes localités, situées entre Malmedy et Stavelot. C’est d’ailleurs après l’avant-dernier passage sur la ligne d’arrivée, située devant la salle de Belvâ, que Noah va tout tenter pour revenir sur le groupe des meilleurs, où l’on retrouvait notamment le maillot jaune Liam Slock, vainqueur la veille. Il ne parviendra pas à boucher le trou sur ses routes préférées, malgré cette belle attaque dans la côte de Lamonriville.
Et alors qu’un coureur norvégien réglait le sprint du groupe de tête (au nez à la barbe d’un Gil Gelders, désabusé, après avoir été rejoint à 30 mètres du terme), Noah, lui, terminait dans le peloton, juste derrière.
Vice-champion francophone chez les juniors il y a 3 ans, vainqueur à Betekom cette année-là, Noah apprend le métier avec patience, au sein de ce team régional Discar, sous les couleurs desquelles il a réussi un TOP10 à Villers-le-Temple cette année. A 20 ans, il progresse patiemment.
Noah que l’on devrait bientôt revoir sur les routes de la région, notamment lors du Tour de Liège, qui se déroulera au mois de juillet, avec des étapes autour de Blegny,
Hamoir, Malmedy, Vielsalm et Pepinster. Mais avant, pour les espoirs il y aura le GP Color Code, à Bassenge, le WE prochain, et Romsée-Stavelot-Romsée, en juin (Lionel Solheid).