Depuis près de 20 ans, la Jalhaytoise Marie-Josée Moreau tricote des vêtements pour les nouveaux-nés congolais. Très vite, d’autres l’ont rejoint dans son aventure. Elles s’appellent les "Mamies tricoteuses" et donnent du fil à retordre à la mortalité maternelle.
Au total, elles ont habillé 10.000 nouveaux-nés congolais par l’intermédiaire de l’ASBL "Espérance Revivre au Congo". Ce faisant, elles contribuent à diminuer la mortalité maternelle, estimée à 30 à 40% dans cette région, en encourageant les femmes à se rendre dans une maternité.
"Treize, quatorze femmes viennent tricoter chez moi tous les lundis, explique Marie-Josée Moreau. Mais j’en ai dans toute la Wallonie: de Bruxelles à Chimay, Arlon, Saint-Hubert... J’en ai plus que 250. Des maisons de repos travaillent aussi pour nous".
Des bienfaits là-bas et ici
"On tricote pour des gens qu’on ne rencontrera jamais. Mais on sait qu’ils en ont besoin, confie Pascale Druart, une des tricoteuses. Et nous, on vient y trouver la convivialité, la chaleur, on se raconte nos petits malheurs, on rit, on blague..."
18.000 pelotes de laine par an
"Il me faut chaque année 18.000 pelotes de laine", explique Marie-Josée Moreau. Des pelotes de laine récupérées, reçues en dons ou achetées grâce à l’argent récolté en vendant d’autres ouvrages comme des chaussettes ou des doudous en crochet.
"Je tricote entre 5 et 7h par jour"
Marie-Josée ne s’arrête jamais. Elle tricote entre 5 et 7h par jour: "Je ne fais plus grand-chose chez moi. On m’aide pour nettoyer, on m’apporte mon repas... Je n’ai plus le temps de cuisiner! Mais j’aime mieux de faire ceci. Tant que je peux le faire, je continue".
(Aurélie Michel)