Le Salon de l'Auto vient d'ouvrir à Bruxelles. On en profite pour faire le point sur l'avenir de la voiture électrique et notre mobilité demain avec Pierre Courbe, spécialiste en mobilité chez Canopea.
En Belgique, on n'a jamais autant immatriculé de voitures électriques, des voitures neuves mais surtout d'occasion.
Mais aura-t-on assez de batteries pour atteindre les objectifs de développement de la mobilité électrique d'ici 2030, assez de station de recharges ? Ne faut-il pas d'abord limiter nos déplacements et promouvoir la mobilité douce et les transports en commun ?
C'est ce que l'on va tenter de comprendre avec Pierre Courbe, spécialiste en mobilité chez Canopea, la fédération des associations environnementales belges.
La voiture électrique est plus écologique
Si elle est mois écologique à la production que la voiture thermique, la voiture électrique est plus écologique à l'utilisation. Si on prend en compte une durée de vie moyenne d'un véhicule, sur 200.000 km, une voiture électrique émet 5 fois moins de CO2 que son équivalent thermique.
Autobésité
Les véhicules électriques de plus de 2 tonnes et avec une batterie d'autonomie importante sont tendances en Europe. Or, le taux moyen d'occupation d'une voiture en 2024 est de 1,33 personnes et que nous parcourons en moyenne, moins de 40km par jour.
La voiture reste dominante
En 2024, la voiture reste dominante en Wallonie: 7 kilomètres sur 10 sont parcourus sur quatre roues. 9% des kilomètres parcourus par un Wallon se font en train. L’objectif de la Région est d’atteindre 60% pour la voiture et 15% pour le train en 2030.
La Vision Fast 2030 prévoit également une réduction de la demande de déplacement de 5%. Par exemple, grâce au télétravail ou à un réaménagement du territoire. L'idée est d'augmenter aussi la part modale de la marche de 3 à 5%
En 2050, l'idée est de passer de 6 millions de voitures actuellement à 1,6 million.