A Amblève, une forêt funéraire permettra bientôt d’accueillir les cendres des défunts dans un cadre serein et calme. La forêt funéraire, une alternative au cimetière qui prendra place entre Amblève et Schoppen sur environ 80 ha. Elle sera accessible à de nombreux citoyens de la partie francophone de l’arrondissement de Verviers.
Le souhait d’offrir une dernière demeure dans la forêt est venu de la population, explique le Bourgmestre d’Amblève… Après des visites de sites semblables dans d’autres pays, une partie de zone de Bambusch va devenir une forêt funéraire.
« Bambusch est une grande zone forestière située entre Amblève, Schoppen et le moulin de Möderscheid, qui s’étend sur environ 80 hectares. Une petite partie de cette surface, 12 hectares au maximum, a été désignée comme forêt funéraire. Aujourd’hui, nous en utilisons une petite partie avec 170 arbres, mais elle peut être étendue à 12 hectares si nécessaire », explique Erik Wiesemes.
12 tombes autour d’un arbre
Les premiers arbres sont marqués. Et il est déjà possible de choisir un arbre. Le gestionnaire de la forêt funéraire, lui, aide à faire le choix. En cas de décès, il faudrait alors faire appel à un entrepreneur de pompes funèbres. Outre une taxe de base de 300 euros, les autres frais dépendraient de la taille de l’arbre. " Nous avons des arbres d’une circonférence de 80 cm maximum. Pour cela, il faut payer 250 euros. De 81 à 150 cm, c’est 500 euros et pour les arbres de plus de 150 cm de circonférence, il faut payer 750 euros par tombe ", explique Rudi Grün, Gestionnaire de forêt funéraire.
Des chênes, des douglas et des hêtres sont disponibles. Et il est possible de placer jusqu’à 12 tombes autour d’un arbre. La condition préalable est l’incinération. Les cendres du défunt sont ensuite placées dans une urne biodégradable.
Monuments, décorations florales et bougies, voilà à quoi ressemble la culture funéraire dans la plupart des cimetières de la région. Dans une forêt funéraire, cela n’est pas autorisé. Il n’y aura pas non plus de chemins aménagés. La forêt doit rester dans son état d’origine. Seul un petit panneau avec le nom du défunt est autorisé. « On a le droit d’apposer une plaque nominative. Ces plaques sont également fournies par la commune, dans un but d’informité », explique encore Rudi Grün.
Ouverte à 9 communes francophones
Une alternative aux arbres est aussi possible. Avec la clairière et des pierres provenant du Wolfsbusch. Tout comme le cimetière communal traditionnel, la forêt funéraire est non confessionnelle et ouverte aux personnes de toutes convictions religieuses ou philosophiques. L’organisation de la cérémonie est libre. « Il peut s’agir d’une cérémonie habituelle à l’église, suivie de l’inhumation sur place. On peut aussi faire une cérémonie ici, dans la forêt, en plein air », explique Erik Wiesemes, Bourgmestre d’Amblève.
Peuvent être inhumées ici les personnes originaires ou inscrites dans l’une des neuf communes de la Communauté germanophone mais aussi dans une commune francophone limitrophe (Gouvy, Vielsalm, Trois-Ponts, Stavelot, Malmedy, Waimes, Baelen, Welkenraedt et BPlombières). « En effet, nous avons déjà été contactés et les demandes sont en cours. Mais nous préférons qu’on patiente encore un peu. Nous attendons d’abord les autorisations avant d’agir », indique le Bourgmestre d’Amblève.
Sont également encore attendus les permis de construction pour l’abri contre les intempéries et le panneau d’information. Les premières tombes pourront être choisies dans la forêt funéraire dès le mois de janvier.