Un centre de tri et de concassage dans le zoning de Stembert, c’est un non absolu pour les riverains. Ils se sont une nouvelle fois mobilisés cette après-midi. Ils étaient présents en nombre à l’hôtel de Ville de Verviers pour la clôture du complément d’enquête voulu par le gouvernement wallon. La société Terrac était également présente. Elle a une nouvelle fois rappelé qu’elle ne développerait pas d’activité de concassage. La tension était palpable.
D'un côté de la salle du conseil, les riverains, de l'autre la société Terrac. Ils ne s'étaient jusque là jamais officiellement rencontrés. A l'heure de la clôture d'un complément à l'enquête publique concernant l'installation d'une usine de concassage dans le zoning de Stembert, le ton est assez vite donné. « Vous avez des instances qui vont ont dit non, un bourgmestre, des échevins, tout un village. Vous êtes persona non grata à Jalhay, c'est la même chose à Stembert !
Pendant plus d'une heure, les questions, remarques et incohérences voire aberrations relevées par les riverains dans le dossier déposé par l'entreprise jalhaytoise fusent. S'il s'attendait à une levée de boucliers, le promoteur reste surpris par l'ampleur de la mobilisation. « Je pense que la levée de boucliers et, l'assemblée le confirme, est actée sur base de désinformation du dossier, assure Pierre-Yves Dauvister, Porte-parole de Terrac. Je comprends les craintes mais nous sommes là pour expliquer, pour les rassurer parce que nous ne partageons par leur analyse maintenant un ressenti ne peut pas se juger »
Un positionnement qui provoque la colère. Les riverains s'estiment méprisés. « Leur dossier, il est monté d'une manière à vouloir une chose, obtenir le permis coûte que coûte, s'insurge Hind Rabii, porte-parole de l'association des riverains et PME. Il n'y a pas d'étude d'incidence, il n'y a rien dans ce permis. Il n'y a pas de pensées pour l'environnement, les riverains, le village, les routes, ils en n'ont rien à faire, vraiment. »
Du côté de la Ville de Verviers, le débat est pour le moins inédit mais il fait suite au recours introduit par la société au gouvernement wallon, après que la demande de permis ait été refusée. La Ville suit donc la procédure mais reste dubitative.
«Ce qui est surprenant dans cette nouvelle enquête, c'est qu'il n'y a pas de nouveaux éléments probants,explique Maxime Degey, Echevin de l'Urbanisme à Verviers Et donc, sans surprise, l'enquête publique est toujours très négative. Les riverains ne sont pas rassurés et la position de la ville, sans préjuger de ce que le Collège va voter, ne risque pas d'évoluer dans un dossier comme celui-là. »
Au final, c'est la région wallonne qui tranchera mais les riverains sont clairs. Si le permis est octroyé, ils iront au Conseil d'Etat.