600 militaires participent actuellement à un exercice de grande ampleur au départ du camp d'Elsenborn. Exercice coordonné par le Bataillon de Chasseurs à Cheval, qui doit permettre de peaufiner les procédures tactiques et logistiques sur le terrain.
C’est un exercice de grande ampleur qui se prépare discrètement sur le site du camp d’Elsenborn. Coordonné par le Bataillon de Chasseurs à Cheval, caserné lui du côté d’Heverlee, et un peu moins connu chez nous. « Les missions de base du Bataillon de Chasseurs à Cheval, ce sont la reconnaissance, reconnaître le terrain, reconnaître l’ennemi, voir en avant de la brigade, ce qu’il y a devant eux ; observer, faire de la surveillance de différents points de passage, des zones particulières, etc. Ensuite on participe également à tout ce qui est transmission de l’information pour éventuellement de l’acquisition de cibles dans la profondeur pour l’artillerie, la force aérienne et autres. Et tout cela n’est possible qu’en faisant l’amalgame de toutes les informations qu’on reçoit par le biais de l’analyse, pour transformer l’information en renseignements », détaille le Lieutenant-colonel Jean-François Verheust, Chef de corps du Bataillon de Chasseurs à Cheval.
Le Bataillon des Chasseurs à Cheval aussi connu sous le nom ISTAR, pour Intelligence, Surveillance, Target-Acquisition et Reconnaissance.
Pour cet exercice, appelé « Yellow Guardian », il s’agira d’une prise de renseignements, pendant plusieurs jours, en remontant un long couloir de 90 km entre Neufchâteau et Elsenborn.
600 hommes, 180 véhicules, 4 pays
Si cet exercice de grande ampleur est coordonné par le Bataillon des Chasseurs à Cheval, il intègre également des pays voisins, la France, les Pays-Bas et le Luxembourg, pour un total impressionnant de quelques 600 hommes engagés pendant 10 jours, 180 véhicules et une lourde logistique bien entendu.
« On va travailler pendant plusieurs jours en partant de la région de Neufchâteau, remonter vers Elsenborn avec des éléments qui vont reconnaître, on aura l’équivalent de 250 hommes qui vont reconnaître avec de l’autre côté une centaine qui va jouer l’élément « rouge » pour essayer de simuler un ennemi, réagir à ce qu’ils ont en face d’eux. Et ensuite, quand on aura fini cette première phase-là, on va simuler une contre-offensive ennemie, les « rouges », pour faire travailler notre personnel dans l’autre sens, en reculant, tout en gardant contact avec l’ennemi », conclut le Lieutenant-colonel.