Dans 2 semaines, place au Laetare de Stavelot. La pression monte, en coulisses, notamment chez les Blancs Moussis. Si "Fifine" est en pleine fabrication des confettis, il y a un char à terminer et des masques à réparer. Plongée dans l'antre de ces bénévoles qui font des miracles pour ces masques.
L'attente devient insoutenable pour les Stavelotains, dans deux semaines, ce sera le Laetare. Les groupes folkloriques se préparent, en coulisses. Chez les Blancs Moussis aussi. S'il y a le lavage et repassage du costume tout blanc, il y a surtout le fameux masque au gros nez rouge. Un masque qu'il faut entretenir, parfois réparé ou même en fabriquer de nouveaux. C'est le job des artisans des Blancs Moussis. Plongée dans l'antre de ces bénévoles qui font parfois des miracles pour ces masques.
L’antre, c’est donc cet atelier aux airs de caverne ou les masques des BM sont choyés. Chaque année, à la même période, Joël Yvens et ses acolytes bénévoles redonnent un coup de jeune à cet attribut indispensable aux Blancs Moussis. « Chaque année ce sont une vingtaine de masques qui nous sont confiés, des masques abîmés, cassés ou à repeindre, qui ont morflé comme on dit », détaille en souriant le Stavelotain tout en remettant une couche de cette couleur spéciale couleur chair sur un des masques poser sur son établi.
Les grands nez rouges…
« Il y a des petits masques, des grands, des anciens. On en fabrique régulièrement chaque année, sauf cette fois-ci, où notre stock était suffisant pour la demande. Ce sont des masques fabriqués à partir de moules, adaptés pour les masques enfants notamment, en résine de polyester. Il y a un moule pour les nez aussi, qui sont ensuite collés. » Il y en a qui ont plusieurs dizaines d’années, transmis de générations en générations, ou qui traînaient dans un grenier par exemple. « J’en ai un en réparation dans l’atelier qui est fait en carton lui, qui était très abîmé, écrasé, que j’ai dû refaire, le repenser, tout en gardant l’originalité du masque parce que les couleurs ne sont pas les mêmes. Donc je dois jongler avec certaines couleurs nouvelles, le nez était cassé, aussi. Là je trouve que je ne m’en suis pas trop mal sorti », explique Joël Yvens, artisan bénévole Blanc Moussi et au service des BM, donc.
La pression monte, en tout cas, il y a encore dans le garage à côté une char à terminer. Alors que de l’autre côté du mur c’est Fifine, la faiseuse de confettis, qui tourne à plein régime. Pour nous rappeler que les Blancs Moussis possèdent encore cette machine venue d’un autre temps, qui permettra de colorer les rues de Stavelot lors de ce Laetare attendu impatiemment. Les Trois Glorieuses, pour rappel, auront lieu du samedi 9 au lundi 11 mars.