Les festivals de Wallonie font une étape à Stavelot en ce moment et jusqu’au 14 août prochain. Ces festivals sont tout entier dédiés à la musique classique autour d’un thème : les Natures en musique. Ce midi, la soprano Gwendoline Blondeel, artiste associée du programme cette année, était pour la première fois à Stavelot avec les musiciens de l’ensemble Consort.
Voici 67 éditions déjà que la musique de chambre se retrouve à l’honneur du Festival de Stavelot. Son répertoire est exploré d’années en années avec des artistes qui invitent les spectateurs au fil des époques. Cette année, le maître-mot est Natures. La nature qui a inspiré des compositeurs de façon très variée. Les Festivals de Wallonie ont commandé une recréation du Bestiaire périmé du compositeur belge Jean-Luc Fafchamps. Sur la scène du réfectoire des moines, la soprano Gwendoline Blondeel et l’ensemble Consort. « Avec un thème pareil, on ne peut que trouver de l’inspiration. Les instruments imitent souvent des animaux. La voix aussi peut imiter plein de choses. C’était assez facile de trouver de l’inspiration », explique la soprano Gwendoline Blondeel.
L’exigence du chant baroque
Gwendoline Blondeel est la voix des Festivals de Wallonie cette année. La soprano belge de 28 ans se produit rarement en Belgique. Elle découvre aujourd’hui Stavelot en parcourant trois siècles de musique avec brio. « Je devais avoir 19 ans et j’ai découvert la musique baroque en allant voir Alcina de Haendel à la Monnaie. Cette musique pour moi évoque de nombreux sentiments. Avec énormément de dissonances. Je trouvais aussi cette musique très juste et elle me parlait beaucoup. Mais j’aime aussi chanter d’autres choses et avoir différentes couleurs dans ma voix. On va avoir des ornementations à faire, beaucoup de vocalises, des sons droits sans se bloquer la voix et être tout raide en la laissant libre. C’est vrai que c’est une technique qui est particulière et demande à la fois de l’exigence et de la rigueur. Pour laisser aussi chanter la voix dans le corps et pas faire juste une voix de tête », explique Gwendoline Blondeel.
Le dialogue des instruments
Jusqu’au 14 août, le Festival de Stavelot décline les rapports entre le musicien et son environnement dans une dizaine de concerts et de rendez-vous musicaux de haut vol. Le réfectoire des moines et ses 200 places s’y prête à merveille. « L’atmosphère salon qu’elle conserve, peu importe le nombre d’auditeurs, provoque un dialogue extraordinaire entre le public et les artistes sur scène. La musique de chambre, c’est ça ! Combien ne nous ont-ils pas dit qu’ils avaient appris à aimer la musique en regardant la dialogue des instruments », rappelle Suzanne Micha, Présidente du Festival de Stavelot.
Le Festival de Stavelot se poursuit jusqu’au 14 août… Les 9 et 10 août Gwendoline Blondeel reviendra sur scène en interprétant cette fois des lieder issus du répertoire de compositeurs romantiques tels que Schubert et Brahms.