A l'écoute de nos rivières: Démolir pour mieux reconstruire

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Suite aux inondations de 2021, des bâtiments ont été lourdement touchés. Doit-on les démolir? Les rénover? Ces questions, les bourgmestres ont dû y faire face très vite. La Wallonie a débloqué des fonds pour les aider à l'acquisition et à la démolition.

A Pepinster, suite aux inondations, 80 bâtiments ou parcelles sont acquis ou en passe de l'être. Certains ont déjà été démolis. D'ici 2025, ce nombre va doubler. La rue Massau, l'ancien site industriel textile Texter et la centrale électrique vont aussi être démolis.

« Pourquoi? Parce que si cela se reproduit, il faut que, à la confluence, l'eau puisse prendre sa place et ainsi, on peut diminuer fortement les niveaux au centre de Pepinster », explique le bourgmestre de Pepinster, Philippe Godin.

A Chaudfontaine, toujours grâce à des subsides wallons, 27 maisons ont été achetées, toujours à l’amiable. 13 sont déjà démolies. "L'eau était montée jusqu'au premier étage, comme ces maisons sont coincées entre la grand-route et Vesdre, il n'y avait aucune échappatoire possible, se souvient Daniel Bacquelaine, bourgmestre de Chaudfontaine. Je pense que c'était logique, avec la Région wallonne, qu'on décide de faire de cet endroit un programme de développement durable de quartier, pour rendre plus d'espace à la rivière".

Ce programme de développement durable des quartiers fait partie des études mises en place par la Région. L’idée est de savoir comment adapter le bassin de la Vesdre et de la Hoëgne pour faire face aux nouveaux risques: les inondations comme les sécheresses.

"Grâce à toutes ces informations, on va pouvoir mettre en priorité les zones qui vont devoir être acquises et démolies éventuellement, pour mieux passer l'eau, de mieux dimensionner les berges, explique Mathieu Massinon, chargé de projets à la Direction des Cours d'eau non-navigables du SPW. Toute acquisition-démolition se fait en concertation avec les communes pour intégrer les projets communaux à notre reconstruction résiliente".

Avec ces aménagements, l’idée est de concilier tous les enjeux: ceux de la rivière, du ruissellement, des changements climatiques, de biodiversité et qualité de l’eau, le bien-être des habitants, la mobilité douce… Un laboratoire qui pourrait d’exemple demain au reste de la Wallonie.


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