La Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé l’opération « Plaisir d’apprendre » pour lutter contre le décrochage scolaire. La ville de Verviers a répondu présente et organise des cours toute cette semaine. Une soixantaine d’élèves sont présents chaque jour. Des cours qui ont quand même été maintenu malgré les inondations.
Après une année scolaire rythmée par le Covid et un mois de juillet perturbé par les inondations, les enfants ont bien besoin de se changer les idées. La Ville de Verviers, avec l’aide des asbl Essalem et Graines d’Espoir Belgique, a organisé une semaine de cours entièrement gratuite pour aider les élèves de différents niveaux, de la 6e primaire à la 5e secondaire.
"On voit bien que les jeunes sont motivés à l’idée d’apprendre. On constatait que durant l’été, c’était bien de mettre en place des activités pour que nos jeunes puissent avoir des outils qui les aideront pour plus tard. Il y a eu le Covid, les inondations, pas mal de gens sinistrés donc offrir un endroit calme pour les élèves pour pouvoir apprendre et étudier, c’est aussi le rôle du pouvoir public de mettre cela en place. Il faut qu’on essaie de combler ce vide, ce préjudice que les élèves ont eu", explique Antoine Lukoki, échevin de la Jeunesse.
Une évaluation du niveau des élèves a permis de voir les différentes lacunes. C’est en math qu’il y en avait le plus, presque tous les élèves s’y sont inscrits. Des cours de français, d’anglais, de néerlandais et de sciences sont également dispensés. Après un dîner préparé pour les enfants, place aux diverses activités sportives et culturelles.
"La journée est divisée en deux, le matin ils ont des cours avec les professeurs et fin de journée, ils vont juste en face, à l’asbl Essalem Sports, qui a un club de taekwondo, un club de boxe ect. Ça leur permet de se libérer et d’avoir des activités culturelles et sportives et joindre les deux, pour que ce soit agréable pour les étudiants et ne pas être seulement dans des livres et apprendre. On a souhaité mélanger les deux pour que ça soit plus agréable", souligne l’échevin.
Des élèves et des profs motivés
Les élèves sont répartis dans différentes classes et sont encadrés par des bénévoles et des étudiants venant de bachelier et de master. Certains veulent en faire leur métier. Et tant les profs que les élèves sont motivés à enseigner et à apprendre.
"Je donne cours d’anglais, une heure et demie le matin et puis deux heures de français vu que certains élèvent ont du mal avec le français et sont là parfois depuis seulement deux ou trois ans. Je pense que c’est bien de revoir les verbes, la conjugaison et du vocabulaire de base pour qu’ils puissent s’améliorer et avoir du vocabulaire dans leur vie de tous les jours. Certains m’ont dit qu’ils préféraient venir ici plutôt que de rester chez eux à ne rien faire et ça leur permettait de rencontrer de nouvelles personnes donc oui, ils m’ont l’air assez motivés", se réjouit Alexandra, étudiante en Master Didactique.
Virigine est bénévole et donne cours à des élèves de 1ère secondaire. "A cause de la crise du coronavirus, ils ont fait beaucoup de distanciel donc c’est mieux en présentiel comme ceci. Je leur demande un peu ce qu’ils veulent voir, où ils ont des lacunes et en fonction de ça, je fais un petit programme."
Même si ce sont les vacances scolaires, les enfants sont contents de pouvoir revoir certaines matières et de combler leurs lacunes.
Wissal, élève en 6e primaire, nous explique ce qu’elle voit comme matière. "Des mathématiques, du français, de la conjugaison ... un peu toutes les matières. L’année passée, c’était dur, le plus dur a été les calculs, les mathématiques."
"Cette année, on n’a pas eu une vraie année scolaire, c’était plus du distanciel et du coup, là pendant les vacances, on essaie de se rattraper un peu pour la matière qu’on a perdu durant cette année. Pour le moment ça va, on est en train de faire un peu de conjugaison. Ce matin, j’ai eu sciences et math et ça s’est bien passé", nous explique Bilal, élève en 1ère secondaire.
La majorité des élèves étaient en échec. Cette semaine de remédiation va donc leur faire du bien et va leur permettre de démarrer la nouvelle année scolaire sur les chapeaux de roue. (Marie Halkin)