La poésie à l'honneur à l'Institut Notre-Dame à Heusy. Avec la venue de 9 auteurs belges pour animer des ateliers d'écriture et de mise en voix de textes. Leur fil rouge, un recueil intitulé "La Plaine"
« Dans un monde silencieux, la poésie est un cri de liberté », c'est le slogan créé par ce groupe d'élèves amenés à porter un regard utopique sur une réalité souvent désenchantée. Leur revendication, leur liberté d'expression. « Personnellement, je trouve qu'on a pas assez de liberté d'expression parce qu'on est considéré comme jeunes mais je trouve que le monde futur, il nous appartient et je pense qu'on a notre mot à dire sur le monde dans lequel on veut vivre plus tard », explique Gelsey Miler, élève en 4ème secondaire à l'Institut Notre-Dame Heusy.
La poésie pour libérer la parole et se découvrir soi-même, c'est le but de cette journée initiée par ce professeur de français. « On a l'impression que la poésie, c'est un autre monde, une autre époque, relève Sophie Andernack. Or, elle est vraiment ancrée dans le monde d'aujourd'hui et on voit bien d’ailleurs que la place des mots, la place de la poésie, elle a tout son sens. »
C'est quoi la poésie pour vous ?
« C'est un peu donner de sa personnalité, montrer ce qu'on est en disant les mots qu'on a en tête mais qu'on arrive pas dans le vie de tous les jours à mettre sur papier », explique Camille Jamar, élève en 5ème secondaire. « Ça permet de se faire ses propres images et de comprendre la réalité à travers ces poèmes, c'est ce que j'ai trouvé en lisant La Plaine mais honnêtement, ce n'est pas un passe temps de faire de la poésie ni de la lire mais voila », sourit Arthur Wynants, élève en 5ème secondaire.
Ecrire, c'est bien mais donner du souffle aux mots, c'est encore mieux. Lisette Lombé est slameuse et poète, elle aide ces élèves à se mettre en voix. « L'écriture, elle va rester très intime. Puis à partir du moment où on accepte d'avoir un peu confiance en ce qu'on a écrit, alors là, le Je peut se transformer en Nous. »
« La poésie, je voyais ça comme un peu ringard, confie Jérémie Tati Da Silva, élève en 4ème secondaire. Mais maintenant que je suis dedans, je trouve que c'est bien et ça m'aide parce que je rappe un peu et j'ai aussi beaucoup d'inspiration dans l'écrit donc c'est bien.»
16 ateliers étaient programmés et 250 élèves se sont mobilisés autour de 9 poètes belges. Ensemble, ils ont rendu à la langue française toute sa créativité et ses subtilités dans un monde où le recours à l'intelligence artificielle est devenu un standard.
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