La clinique Saint-Joseph à Saint-Vith va complètement se moderniser et s'agrandir, notamment via la construction d'un nouveau bâtiment, en récupérant aussi la maison de repos située juste derrière, pour agrandir de nombreux services, ou encore créer un service de gériatrie.
C’est un vaste plan d’investissement, de construction et de modernisation qui est sur la table. Un masterplan Eifel, soutenu par la Communauté germanophone, qui concerne directement la clinique Saint-Joseph de Saint-Vith « Nous avons travaillé directement avec les services de la clinique pour imaginer l’hôpital de demain. Nous allons augmenter la surface utile de notre clinique de près de 50% pour nous adapter à l’évolution de nos activités, à l’évolution des normes mais aussi aux shifts ambulatoires que vont vivre les soins de santé publics à l’avenir », souligne Gaëtan Dumoulin, directeur-général de la Clinique Saint-Joseph Saint-Vith. De 12.000 m2 utiles, on passera ainsi à plus de 18.000 m2 utiles pour les services. Cela passera par la construction d’un nouveau bâtiment, directement en lien avec l’actuel. En plus du rachat de la du grand bâtiment de la maison de repos de l’intercommunale Vivias, qui en construira une toute nouvelle de 150 lits route de Malmedy. « Dans le nouveau bâtiment connecté à l’actuel, nous allons construire de nouvelles urgences, un nouveau bloc opératoire plus grand, pour accueillir plus d’opérations, un nouveau service de radiologie, une nouvelle stérilisation, une nouvelle pharmacie, en plus d’agrandir tous les autres services existants. »
40% de patients francophones
Le nouveau bâtiment sera construit à la place de l’aile psychiatrique, la seule offre en soins psychiatriques en Communauté germanophone d’ailleurs, qui sera elle déplacée. Par ailleurs, Saint-Joseph va aussi ouvrir un service de gériatrie, grâce à ses partenaires du réseau hospitalier Move. On notera encore que la clinique de Saint-Vith rayonne bien au-delà des frontières de la Communauté germanophone. Avec 12.000 admissions classiques par an, 80.000 consultations et près de 11.000 patients pris en charge aux urgences, chiffre doublé ici sur les 10 dernières années, on compte de très nombreux francophones. « Nous avons près de 40% de nos patients qui sont francophones et qui viennent des communes limitrophes. Donc c’est tout à fait stratégique de poursuivre cette évolution là pour nos patients francophones », explique encore le directeur-général. « La prochaine étape du projet est la rédaction du cahier des charges qui permettra de sélectionner les équipes de planification de ce double projet crucial et essentiel pour l’avenir de la prise en charge des patients et des séniors dans la région », conclut encore la clinique. On parle de budgets de plusieurs dizaines de millions d’euros, en tout, pour des chantiers qui pourraient être terminés dans les 6 à 7 ans si tout va bien.