« Fanzine de A à Z », c’est le nom du livret collectif créé par cinq personnes fréquentant le service de Santé Mentale, à Verviers. Durant quatre mois, ils se sont investis corps et âme pour concevoir ce livret.
Un magazine libre où chacun a pu apporter une contribution en fonction de ses envies, de ses passions. Un travail, qui est surtout le fruit d’une belle collaboration entre deux institutions. "Le principe était de se dire : qu’est-ce qui pourrait être bénéfique pour les patients du club thérapeutique ? Comment permettre une expression plus large que ce qu’il se passe ici au club thérapeutique ? C’était aussi l’occasion de sortir de nos murs pour se faire entendre et se remettre un peu dans la norme en disant : on est là et on a des choses à dire !", explique Anne-Françoise Thomsinn, ergothérapeute et coordinatrice du club thérapeutique au centre de santé mentale à Verviers
C’est ainsi qu’est né le projet, entre le Service de Santé Mentale et l’ARC-Verviers. Un travail, mené entre septembre et décembre, qui a permis aux cinq participants de se libérer à travers l’écriture ou le dessin. "Quand on lance un projet d’éducation permanente, on n’a pas idée du résultat final. Un projet peut avoir un résultat qui n’est pas montrable par exemple. Ça dépend vraiment de l’implication des participants. Ils ont mené des recherchés, travaillés chez eux, etc. Ils sont sortis de leur zone de confort", ajoute Isabelle Simon, animatrice socio-culturelle à l’ARC.
Mais pour ces patients, se livrer à nu, n’a pas été aussi simple que prévu. "C’était très compliqué, car c’est ma biographie, ce que j’ai vécu. C’était très douloureux. Par contre, l’objectif est atteint, car j’ai réussi à transformer un trauma en quelque chose d’artistique. La pilule est passée, on peut dire ça comme ça (rires)", raconte Awatif Rifify, une patiente du Service de Santé Mentale.
Les magazines sont disponibles au Service de Santé Mentale ou encore à l’association ARC, à Verviers. Chaque texte et illustration sont également exposés au Service de Santé Mentale actuellement. Une chose est sûre, vu le succès de ce premier projet commun entre les deux institutions, d’autres verront prochainement le jour.