C’est une enquête publique qui avait déjà fait grand bruit en août dernier, celle concernant l’installation d’une usine de concassage dans le zoning de Stembert. Ce lundi, une nouvelle enquête démarrait à ce sujet, sans grande modification. Mais contrairement à ce que stipule cette nouvelle enquête publique, l’entrepreneur affirme qu’il n’y aura pas d’usine de concassage sur le site. Ce qui sème le doute chez les riverains.
Une usine de concassage dans le zoning de Stembert, la réponse était non pour les riverains en août dernier. Et elle était tout aussi négative pour la ville de Verviers. Aujourd’hui une nouvelle enquête publique est lancée par Terrac, la société concernée, mais elle assure, ce sera sans le concassage cette fois. Le hic, ce n’est pas précisé officiellement dans le dossier de l’enquête publique.
« Il y a un décalage entre la procédure et la réalité des faits. C’est une avancée positive de la part de l’entreprise qui comprend le contexte dans lequel elle est. C’est un zoning où il y a quasi que du commerce. Il n’y a pas d’industrie lourde et c’était la clé de notre argumentation la première fois. Je pense que Terrac l’a bien compris. Mais il faut vraiment que, sur la procédure administrative, on retombe sur nos pattes car si dans les faits, Terrac est de bonne composition, dans l’enquête publique, c’est toujours le concassage qui est à l’ordre du jour », explique l’échevin de l’Urbanisme Maxime Degey.
Contactée par nos soins, la société assure vouloir se ranger du côté des riverains, et ce, malgré ce que stipule l’enquête publique. Mais les riverains n’y croient pas un instant. « Ce ne sont que des dires. Je n’y crois pas du tout. Ils n’ont qu’à introduire un nouveau dossier, une nouvelle enquête. Car aujourd’hui, pour moi le dossier n’a pas changé. Le seul élément qui change, c’est une étude de mobilité qui, pour moi, est non recevable, car elle a été faite une semaine de neige où il n’y avait quasi pas de circulation », précise Hind Rabii, une riveraine concernée.
En pleine expansion, Terrac compte aujourd’hui occuper le terrain pour y installer son personnel et des bureaux, mais également une zone de stockage de terres, ce qui pourrait potentiellement recevoir l’aval de la ville, mais, par contre, pas celui des riverains. «Il n’y a pas que le concassage qui pose problème. D’autres points sont problématiques dans ce dossier », ajoute encore Hind Rabii, la porte parole des riverains.
L’entreprise souhaite rencontrer les riverains et la ville avant la fin de l’enquête.