Le Petit Palais à Paris, le musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, organise une rétrospective sur Fernand Khnopff « Fernand Khnopff : le maître de l’énigme » qui se tiendra du 11 décembre 2018 au 17 mars 2019.
Fernand Khnopff n’est pas l’artiste le plus connu du grand public mais il est l’auteur de peintures qui ont frappé l’imagination de nombreux écrivains et qui ont acquis une célébrité qui va bien au-delà des cercles de spécialistes. Peintre, dessinateur, graveur, photographe et sculpteur, il est présenté comme le maître du symbolisme belge. Il est surtout connu pour ses figures féminines nimbées de mystère. Sa sœur Marguerite est l’un de ses modèles préférés. De 1859 à 1864, Fernand Khnopff réside à Bruges où son père vient d’être nommé substitut du Procureur du Roi. Cette ville, à l’atmosphère si particulière qu’il appelle « une réelle ville morte » l’inspira. Dès 1902, il fera de nombreux dessins inspirés de ses souvenirs d’enfant.
Le Petit Palais a financé la restauration de l’oeuvre
Pour cette exposition au Petit Palais à Paris, les Musées de Verviers vont prêter une œuvre intitulée : «Bruges. Une église» de Fernand Khnopff (1904). Il s’agit d’un dessin au crayon et pastel sur papier de 1 m de haut sur 1,22 m de large, entré dans les collections des Musées de Verviers en 1912. Le Petit Palais a pris à sa charge le coût de la restauration de l’œuvre.
L’œuvre des Musées de Verviers appartient à cette série de pastels traitant de ses souvenirs brugeois. Le tableau s’intitule « Bruges. Une église ». C’est une œuvre aux couleurs peu présentes, tout en grisaille. L’intérieur de l’église est vide et silencieux, aucune figure humaine n’y apparaît. Les éléments architecturaux tels le dallage et les colonnes amènent le regard, par le jeu de la perspective linéaire, vers le jubé représenté dans un flou un peu mystérieux. L’artiste crée une atmosphère de recueillement amenant à la méditation et au mysticisme.