Les Belgofolies, qui devaient normalement prendre fin dimanche, se sont prolongés ce lundi. Après avoir été reportés deux jours à cause des inondations, une soirée caritative est venue s’ajouter au planning initial. De nombreux artistes ont fait le déplacement et se sont enchaînés sur scène. Objectif: récolter de l’argent en faveur des sinistrés et des associations qui les soutiennent.
Un défilé de 30 artistes sur scène pour une dernière soirée en faveur des sinistrés. Les Belgofolies se sont clôturés ce lundi. Tous étaient là pour la bonne cause. "On a lancé cet appel pour rassembler les dons en ouvrant un numéro de compte pour aider les sinistrés et les associations qui les aident. De nombreux artistes ont répondu présent pour que cette soirée soit un succès", explique Charles Gardier, le directeur des Francos et des Belgofolies.
"L’important, c’est d’être là maintenant, mais aussi de l’être après sur le long terme"
Parmi eux, plusieurs artistes de notre arrondissement. Notamment, Wendy Nazaré. Sa famille habite Pepinster, une des communes les plus impactées par les inondations. "Beaucoup de gens méritent plus les applaudissements que j’ai reçu à la fin de ma prestation. Par rapport à toutes ces personnes qui aident les sinistrés bénévolement, je ne fais rien. C’était important pour moi de venir chanter une musique que j’ai écrite en rapport avec ce drame vécu par les habitants de notre région. Il faut être là maintenant, mais j’espère qu’on n’oubliera pas qu’il faut aussi l’être après, sur le long terme", souligne l’artiste verviétoise.
Plastic Bertrand a été la première tête d’affiche de la soirée à monter sur scène. Il n’avait plus retrouvé son public depuis fin 2019. "C’était génial, on savait pourquoi on était là. Je trouve ça tellement beau cet élan de générosité qui entoure cette catastrophe", juge le chanteur belge.
"Ça se sent que le public a besoin de décompresser"
Dans un autre registre, l’auteur-compositeur-interprète David Bartholomé du groupe Sharko avait une envie: emmener le public loin de ses tracas quotidiens. "Ça se sent que le public a besoin de décompresser. Avec ce qu’on vit en ce moment, c’est important de se divertir un peu et de sourire. Je suis content d’avoir pu participer à ça", indique-t-il.
Cali, Typh Barrow, Salvatore Adamo, Henri PFR... Ou même de plus loin, par visioconférence, Zazie, Patrick Bruel, Kendji Girac. Tous ont souhaité montrer leur soutien pour remplir cette cagnotte en faveur des sinistrés. Le monde culturel a encore montré sa capacité de mobilisation après avoir été les grands oubliés de la crise sanitaire. (P.J.)