Avant d’entamer la dernière ligne droite de cette 6’e édition, le festival de Stavelot proposait un concert qui, peut-être mieux que tout autre, illustre l’une des singularités qui fait son charme et son succès. En effet, au fil des années, ce festival de musique de chambre a su créer des relations privilégiées avec des musiciens qui reviennent régulièrement dans des formules réinventées.
Frank Braley est l’un de ceux-là. Lauréat du Concours Reine Elisabeth en 1991, ce pianiste français de renom s’est prêté au jeu en montant sur la scène avec des musiciens avec lesquels il n’avait jamais joué et, pour la première fois, avec le jeune violoniste allemand Tobias Feldmann, lui-même lauréat du prestigieux concours il y a quatre ans.
Le festival de Stavelot, ce sont aussi des oeuvres réinventées. Et la version de chambre du concerto n°4 de Beethoven proposée par le directeur artistique du festival, Jérôme Lejeune , et créée l’année passée à l’occasion du 250e anniversaire de la naissance du compositeur, a séduit Tobias Feldmann.
En 2020, le festival de musique de Stavelot s’était déroulée sans public, en version 2.0. pour cause de pandémie. Cette fois, lors de deux soirées, mélomanes et amateurs curieux de musique vivante ont pu prendre place dans le Réfectoire des Moines, dans l’Abbaye de Stavelot. Cette 64e édition n’a jamais mieux porté son nom, celui du « Temps retrouvé ». (B. Lousberg)