Après deux ans d’absence, le Festival Libertad fera son grand retour le 4 juin prochain, Cour Fisher à Verviers. Une 5ème édition dont les valeurs d’égalité et de solidarité seront une nouvelle fois mises en avant, le temps d’une journée rythmée par des concerts et un village associatif.
Audrey Degrange
Mis en sourdine deux longues années par la crise sanitaire, le Festival verviétois Libertad n’aura jamais aussi bien porté son nom que cette année où un semblant de liberté souffle enfin sur une société quelque peu refermée sur elle-même. Une situation que ne pouvait laisser perdurer la Ville de Verviers. « En tant qu’entité publique, nous prônons des valeurs d’antiracisme, d’égalité, de solidarité et de fraternité et après deux ans, il nous paraissait important de faire revivre l’espace public, explique Antoine Lukoki, Echevin de l’Interculturalité à la Ville de Verviers. On connaît l’histoire de Verviers et sa multiculturalité, nous avons donc hâte de dévoiler le programme de cette belle journée du 4 juin. »
La Cour Fisher accueillera comme en 2019, ce festival qui lutte contre les discriminations. Une thématique plus que jamais d’actualité. « On le voit avec l’extrême droite qui est en train de monter partout, cette haine qui s’installe dans nos contrées. Il est important de re prôner ces différentes valeurs et dire stop. Il faut se battre maintenant contre ces valeurs d’antiracisme. Nous sommes là pour vivre ensemble et unis. En tant qu’entité publique, nous sommes là pour montrer la bonne direction à notre population.»
Le tout dans une ambiance évidemment conviviale. « Après ces deux années, on a vraiment voulu frapper un grand coup et augmenter le line up de la programmation avec Lubiana, le rappeur engagé Medine, poursuit l’échevin. Je pense qu’en terme de qualité, c’est une des plus belles affiches du Festival Libertad.»
Medine, pour ceux qui connaissent, c’est tout de même un artiste controversé. « Pour moi, Medine rentre dans les valeurs du Festival Libertad, ce qu’il a fait avant ou ce qu’il fait en dehors du festival, ça ne me regarde pas », insiste Antoine Lukoki.
Libérer la parole et inviter à la réflexion, c’est aussi la vocation de ce Festival qui accueillera un village associatif où les festivaliers trouveront différents espaces d’expression. « Il y aura un atelier graph donné par un professionnel et où les gens pourront s’essayer à la bombe de couleur et donner leur avis sur une question qui sera dévoilée le jour J détaille Jérôme Monami, Chargé de projets à l’Echevinat de l’Interculturalité. Il y aura aussi des activités liées à l’art de la parole dont un atelier slam réalisé en amont qui permettra aux participants de déclamer sur scène. L’idée, c’est qu’un maximum de jeunes et de moins jeunes puissent prendre la parole et donner leur avis au cours de la journée.»
Une société inclusive et fraternelle, c’est le leitmotiv de ce Festival engagé qui vous attend le 4 juin prochain dès midi.