Anne-Catherine Dalcq en visite à Jalhay pour modifier le Plan Loup

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Ce week-end, un loup a été aperçu dans la rue à Petit-Rechain. Un endroit urbanisé et peu habituel pour un loup. Cet évènement a précipité la visite de la ministre de l'agriculture, Anne-Catherine Dalcq à Jalhay pour évoquer la présence du loup.

Un loup, en pleine rue à Petit-Rechain, c’est une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux ce week-end et suscité de vives réaction. Mais ce loup est simplement dispersant et inoffensif pour les humains. « Dispersant, c’est simplement le déplacement d’une meute vers un autre territoire donc ces loups-là, en dispersion ne sont pas spécialement dangereux », précise Yves Pieper, le chef de cantonnement du Département Nature et Forêts de Verviers. 

3 meutes recensées pour un total de 20 loups

C’est en 2018 qu’un premier loup a fait son retour dans notre région, 150 ans après sa dernière apparition. Aujourd’hui, 3 meutes sont recensées pour un total de 20 loups. Une développement qui a précipité la visite ministérielle à Jalhay. « On souhaitait vraiment sensibiliser la ministre à la présence du loup et à son comportement changeant. Il y avait des acteurs forestiers et des agriculteurs locaux qui ont pu partager leurs expériences du terrain », justifie Victoria Vandeberg, la Bourgmestre de Jalhay. 

40 brebis dévorées dans une prairie en 2021

Parmi ces témoins, il y a l’agriculteur jalhaytois, Michaël Rood. En 2021, sur sa prairie en lisière d’une forêt, 40 de ses brebis ont été dévorées par des loups. « On utilise des chiens de protections qui restent toute l’année avec des moutons. Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Ils sont attachés à des moutons et amènent une réponse physique aux attaques des loups. Et sinon, on a un système de clotûre électrique, qui est difficile à mettre en place dans notre région bocagère. On a aussi différents enclots de nuit qui renferment les moutons la nuit », développe-t-il. 

Le loup sauve le bois jalhaytois

Un peu plus loin, sur les hauteurs de Jalhay, les cervidés surpeuplent les forêts et abîment le bois. Chaque année, la commune perd plus de 650 000 euros dans la vente du bois qui se dévalorise de 30%. Le loup joue donc un rôle essentiel pour réguler l’équilibre forestier. « Il faut construire une forêt diversifiée avec plus d’espèces différentes. Le loup devient donc un allié qui réduit le nombre de cervidés et il contribue à un équilibre entre la faune et la flore, entre le gibier et la forêt », indique le chef du cantonnement verviétois de la DNF, Yves Pieper. 

« C’est l’occasion de voir les moyens de protection, et de voir ce qui va »

La ministre de l'agriculture a donc pu échanger avec les agriculteurs et les acteurs forestier. Les échanges ont été fructueux et alimenteront un futur plan loup. « Je suis en charge du Plan Loup. Un plan qui prévoit comment il faut cohabiter avec le loup et une nouvelle mouture sera mise en place. C’est l’occasion de voir tout ce qu’il se fait sur le terrain, les moyens de protection, et de voir ce qui va et ce qui ne va pas pour repartir avec un nouveau Plan Loup », conclut Anne-Catherine Dalcq. 

Un nouveau Plan Loup en 2026

D’ici 2026, les rencontres sur le terrain vont se multiplier pour mieux gérer la présence du loup à l’avenir.


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